Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’OFNAC
« Il nous revient à nous tous, de continuer à faire prévaloir notre droit de dire non à la corruption »
La quinzaine nationale de lutte contre la corruption a été clôturée mercredi à Pikine. Seynabou Ndiaye Diakhaté est revenue sur les activités ayant marqué cette quinzaine avant d’appeler encore la population à se mobiliser contre cette gangrène qu’est la corruption.
Après son lancement à Rufisque, c’est hier à Pikine que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a bouclé la quinzaine nationale dédié à la lutte contre ce fléau. «Ces deux dernières semaines ont enregistré d’intenses activités de mobilisation sociale et de création artistique et culturelle. Ainsi, en plus de sa participation remarquée à la 29ème Foire internationale de Dakar où l’Office a reçu dans son stand plus de 6 000 visiteurs, il me plait de relever les activités ci-après que nous avons pu conduire en relation avec nos partenaires. Je veux nommer l’atelier de partage et d’échanges avec les élèves de l’école des Douanes qui a eu lieu le 10 décembre ; l’atelier de formation et de création artistique intitulé «Na Fi Jòg-Les culture urbaines au service de la lutte contre la corruption » qui s’est tenu ici même sur près d’une dizaine de jours ; le forum sur la corruption dans l’espace universitaire qui s’est déroulé à l’Université Gaston Berger le 14 décembre et qui a été suivi, le lendemain, d’un panel avec le corps professoral sur le thème : « droit et devoir de la communauté universitaire pour le rejet de la corruption » ; la journée d’information et de partage avec l’Association des femmes d’Afrique de l’Ouest initiée le 15 décembre à l’ENA sur la problématique de « l’engagement des femmes dans la prévention et la lutte contre la corruption au Sénégal et dans l’espace Cedeao» et le web – forum organisé hier avec les enseignants et étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal.
A chacune de ces activités, nos partenaires ont fait montre d’étonnantes capacités de mobilisation, confirmant ainsi leur engagement résolu à soutenir et appuyer les initiatives de l’Ofnac », s’est réjouie la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté. «Pour faire écho à cet engouement populaire, les religieux musulmans et chrétiens n’ont pas été en reste. Je n’en veux pour preuve que les nombreux sermons et homélies qui ont été prononcés sur l’étendue du territoire, dans les mosquées, les vendredis 10 et 17 décembre, et dans les églises, les dimanches 12 et 19 décembre. A ces occasions, les religieux musulmans et catholiques ont axé leurs messages sur des thématiques liées à la corruption ou à la fraude et sur les comportements que les fidèles devraient avoir devant de tels fléaux. Je voudrais ici et maintenant, exprimer mes plus chaleureux remerciements à l’Association des imams et oulémas du Sénégal ainsi qu’à l’Union du Clergé sénégalais pour la promptitude avec laquelle ils ont bien voulu accéder à notre requête », a-t-elle ajouté.
Après être revenue sur plusieurs manifestations qui ont eu lieu sur le territoire national, Seynabou Ndiaye Diakhaté s’est félicitée de constater aujourd’hui que «l’Ofnac n’est pas seul dans la mission qu’il mène contre la fraude et la corruption. Plus que par le passé, il sait pouvoir compter sur vous tous pour poursuivre, à ses côtés, ce combat qui doit être celui de tous et de chacun ». Aussi, elle reste convaincu que la «bataille contre cette honteuse gangrène se gagnera dans les écoles, dans les universités, dans les mosquées et les paroisses, par l’éloge de la probité, du bien bien acquis et la promotion de nouveaux comportements citoyens de rejet systématique de la corruption.
Elle se gagnera aussi dans les quartiers et sur les scènes de théâtres, sous l’influence grandissante des artistes qui ont fini de montrer leur adhésion pleine et entière à la Stratégie nationale de lutte contre la corruption ». S’adressant aux enfants, Seynabou Ndiaye Diakhaté dira : «Notre pays, votre pays, le Sénégal, compte sur vous pour construire son avenir. Vous portez donc sur vos épaules la lourde responsabilité de traduire en actes la vision d’un « Sénégal émergent dans un Etat de droit avec une société solidaire ». J’en suis d’autant plus convaincue qu’à l’horizon 2035, vous serez tous dans la vie active. Qu’Allah vous prête longue vie et balise votre chemin vers la réussite. Il vous revient donc, il nous revient à nous tous, de continuer à faire prévaloir notre droit de dire non à la corruption, en tous temps, en tous lieux et en toutes circonstances. L’Ofnac pour sa part, saura vous écouter et ne ménagera aucun effort pour que votre message soit non seulement entendu, mais aussi pour que votre enthousiasme et votre engouement ne soient pas émoussés ».