Sicap Liberté : R. Diédhiou arrache la lèvre de sa voisine

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La prévenue Régina Diédhiou, âgée de 32 ans et domiciliée à la Sicap Liberté, a été attraite devant la barre du Tribunal d’Instance de Dakar ce lundi 10 janvier 2021 pour répondre des faits de coups et blessures volontaires au préjudice de sa voisine Sanou Ndong. Elle sera édifiée sur son sort le 14 janvier prochain.

À la date du 20 décembre 2021, les éléments du commissariat de Dieuppeul ont reçu la visite de la nommée Sanou Ndong qui était venue formuler une plainte contre sa voisine, Régina Diédhiou. Elle reproche à cette dernière de lui avoir donné des coups avant de la  mordre à la lèvre. En effet, la prévenue l’accusait de faire du bruit dans la cuisine.

Arrêtée et placée sous mandat de dépôt, la prévenue avait pu bénéficier d’une liberté provisoire jusqu’au jour de son procès où elle s’est encore présentée devant le juge.

Devant le prétoire, la partie civile Sanou Ndong est revenue sur les faits. « Ce jour-là, je me suis réveillée et j’ai commencé à m’atteler de mes tâches ménagères. Vers les coups de 10 heures, en préparant le déjeuner, cette dame nommée Régina Diédhiou a commencé à m’insulter sans raison et est allée même jusqu’à me menacer de mort. Elle me reproche de faire du bruit dans la maison. Au début, je ne voulais pas répondre à ses provocations, mais vu qu’elle persistait, je ne pouvais plus me retenir. Elle m’a traitée de tous les noms d’oiseaux. Et pire encore, elle s’est permis de me verser de l’eau chaude à partir de son appartement. Heureusement pour moi, j’ai esquivé et échappé au pire. On s’est croisé quand j’ai ouvert la porte de mon appartement, et elle m’a attaquée en se jetant sur moi et m’a mordu sur la lèvre. Ayant entendu les cris, les voisins sont venus à mon secours et nous ont séparées. Par la suite, elle m’a menacé en ces termes : « Si tu ne fais pas attention à moi, je te tuerai dans cette maison, ainsi, il n’y aura plus de bruit », narre-t-elle.

Des allégations balayées d’un revers de main par la mise en cause qui soutient n’avoir pas mordu encore moins menacé de mort sa voisine. « Elle a l’habitude de faire du bruit au point que personne ne peut se reposer dans l’appartement.

Selon Régina Diédhiou, elle perturbe la quiétude du voisinage. « Ce matin-là de bonne heure, elle ne cessait de déranger encore, en faisant du bruit dans sa cuisine ce qui résonnait jusqu’à mon appartement. Quand, je montais pour parler avec elle poliment, elle m’a clairement fait savoir que dans cette maison nul n’a le droit de s’ingérer dans les affaires d’autrui en m’abreuvant d’insultes. Ne pouvant plus supporter ses insultes, nous nous sommes battu. Le voisinage est venu nous séparer et je suis partie travailler. Je ne l’ai pas mordu », se dédouane-t-elle.

Elle poursuit : quand, je suis revenue du travail, j’ai vu le frère de la partie civile devant la porte qui m’insultait. Heureusement, qu’il y avait des policiers sur les lieux. Quelques instants après, les limiers sont venus me trouver sur place et m’ont embarqué à bord d’un véhicule pour me conduire au commissariat ».

La partie civile représentée par Me Amadou Kane demande que la prévenue soit déclarée coupable de ce chef avant de réclamer une somme de 1 million pour préjudice subi.

En prenant la parole, le représentant du ministère public a requis une application de la loi. Selon Me Iba Mar Diop, sa cliente n’est pas une personne à problème. « Elle habite depuis longtemps dans cet immeuble et elle n’a jamais eu de maille à  partir avec qui que ce soit. Elle a été victime de provocation », a relevé la robe noire qui estime que la partie civile revêt le caractère d’une personne à problèmes vu le ton assez nerveux dont elle a fait montre devant la barre. Sur ce, la défense demande la relaxe de la prévenue et à titre subsidiairement de lui faire une application bienveillante de la loi pénale puisqu’il y a coups et blessures volontaires.

Concernant le montant demandé par la partie civile, Me Iba Mar Diop trouve la somme demandée par la défense de la partie civile, exagérée et demande qu’elle soit minorée. Le jugement sera rendu le 14 janvier prochain.

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