Soudan : Des centaines de manifestants éloignés du palais présidentiel à coup de lacrymogènes

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De nombreux Soudanais sortent régulièrement dans la rue pour dénoncer le coup d’Etat mené le 25 octobre par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Bourhane, exigeant la remise du pouvoir aux civils. La tension reste importante au Soudan, où la police a tiré des grenades lacrymogènes, lundi 13 décembre, pour disperser des centaines de manifestants, rassemblés aux abords du palais présidentiel, à Khartoum, pour réclamer un pouvoir civil. De nombreux Soudanais opposés à un pouvoir militaire manifestent régulièrement pour dénoncer le coup d’Etat mené le 25 octobre par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, et pour exiger la remise du pouvoir aux civils.

44 manifestants tués depuis le putsch

« Le peuple est plus fort » ou « Civil est le choix du peuple », scandaient lundi les manifestants qui brandissaient des drapeaux nationaux. Selon des témoins, des personnes défilaient aussi dans les Etats de Kassala et de Gedaref, dans l’est. Une résidente de la ville de Gedaref, Amal Hussein, a fait état de quelque 600 manifestants, brandissant le drapeau soudanais et appelant à un pouvoir civil.

Depuis le putsch du 25 octobre, 44 manifestants ont été tués et des centaines blessés, notamment par balle, selon un syndicat de médecins prodémocratie. Ce jour-là, le général Bourhane avait fait arrêter la plupart des civils qui dirigeaient le pays avec lui. Le 21 novembre, il a signé un accord avec le premier ministre civil Abdallah Hamdok, qui a alors pu sortir de sa résidence surveillée et retrouver son poste.

La nouvelle entente entre le général Bourhane et M. Hamdok a été dénoncée comme une « trahison », voire un « retour à l’ancien régime » militaro-islamiste d’Omar Al-Bachir, par les citoyens qui continuent de protester. Les autorités ont promis un gouvernement formé de civils, mais il n’a pas encore été annoncé.

Avec Le Monde

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