Suite rapport OSAC: Aéroport BLAISE DIAGNE, Autoroute mal éclairée, Menaces terroristes, Crimes liés à la drogue: Le Sénégal plus que jamais vulnérable
Le Bureau de la sécurité diplomatique, Osac, n’en a pas fini avec le Sénégal. Spécialisé dans les rapports diplomatiques afin de mettre au parfum les Américains qui voyagent, l’Osac s’est penché sur la situation sécuritaire au niveau de l’Aéroport international Blaise Diagne, les menaces terroristes, les dangers environnementaux, les crimes liés à la drogue, la réaction de la Police face aux urgences.
En lisant le rapport du Bureau de la sécurité diplomatique, certainement Macky Sall doit se dire qu’il lui reste beaucoup à faire pour mettre ce pays sur les bons rails. Après avoir dépeint un premier tableau peu reluisant de la situation sécuritaire du pays, l’Osac a donné son avis sur les conditions aéronautiques. «Le gouvernement du Sénégal a inauguré l’Aéroport international Blaise Diagne en 2017. Bien que moderne, il faut s’attendre à de longues files d’attente à l’immigration et à des retards dans le chargement des bagages, en particulier si plusieurs vols atterrissent simultanément. Ceux qui ont en charge la sécurité n’appliquent que sporadiquement les contrôles dans la zone de retrait des bagages. Des individus non autorisés se sont approchés des voyageurs pour les aider à porter leurs bagages. Ces personnes essaient de contraindre à des tarifs excessifs pour leur aide», disent-ils. Ensuite, «la sécurité sur l’autoroute A1, qui relie l’aéroport international au centre-ville de Dakar (Dakar-Plateau) et à la Corniche, pose des problèmes de sécurité, en particulier après la tombée de la nuit. La A1 a un éclairage limité et peu de patrouilles de gendarmes ; il n’y a pas non plus de centres de traumatologie à proximité en cas d’accident grave».
Menace terroriste : Porosité des frontières, soutien du Sénégal aux pays touchés par le terrorisme
Pour ce qui est des menaces terroristes, l’Osac souligne que Dakar n’est pas totalement à l’abri. «Bien que le Sénégal n’ait pas subi d’attaque terroriste, il reste vulnérable en raison de la porosité des frontières, de l’instabilité régionale et des activités de groupes terroristes régionaux. En particulier, les groupes terroristes basés au Mali pourraient constituer une menace pour le Sénégal, car le gouvernement sénégalais fournit des troupes à la Mission de maintien de la paix des Nations-Unies dans ce pays. Divers groupes terroristes ont menacé le gouvernement sénégalais, en raison de son soutien aux opérations de maintien de la paix sur tout le continent», avertit l’Osac. Qui poursuit : «des groupes terroristes ont menacé spécifiquement les intérêts français et plus généralement occidentaux au Sahel et dans certaines régions de l’Afrique de l’Ouest. Les terroristes ciblent les intérêts français en raison de la présence importante de la France dans la région, notamment de son implication militaire au Mali et au Sahel».
Quant aux dangers environnementaux, l’Osac renseigne que pendant la saison des pluies (juillet-octobre), de graves inondations peuvent se produire, en particulier dans la région de Casamance. «Les inondations peuvent avoir un impact négatif sur les réseaux routiers du Sénégal, rendant les conditions de conduite encore plus dangereuses. Les fortes pluies et le vent ont renversé les lignes électriques pendant de longues périodes», lit-on dans le rapport.
Parlant des situations des handicapés, l’Osac dit que le Sénégal est un pays extrêmement difficile du point de vue du déplacement pour les personnes ayant un handicap physique. Il y a très peu d’accommodements pour les personnes handicapées.
Concernant les crimes liés à la drogue, «le Sénégal est un point de passage pour le trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, principalement en provenance de Guinée et de Guinée-Bissau. Il existe aussi quelques champs ou l’on cultive la marijuana», lit-on dans le rapport.
S’agissant de la police sénégalaise, l’Osac révèle que la réaction de la police aux activités criminelles est incohérente et ne respecte pas les normes occidentales. «La loi sénégalaise exige que les personnes soient munies de pièces d’identité valides. En règle générale, la police ne fait pas la distinction entre les documents originaux et les photocopies».
Pour finir l’Osac renseigne que pour ce qui est de l’assistance aux victimes d’infractions criminelles, «le Sénégal dispose de peu de ressources pour l’assistance et le soutien aux victimes».