TAS répond à Macky : « Je soutiens et je maintiens que j’ai démissionné »

0 15

Réponse du berger à la bergère. Thierno Alassane Sall (TAS) a apporté une réplique au chef de l’État Macky Sall qui, au cours d’un face-à-face avec la presse, ce 31 décembre, avait précisé avoir limogé l’ancien ministre de l’Energie.

« J’ai ressenti de la tristesse, quand j’ai entendu le président dire qu’il m’a limogé. Mais, en regardant son langage gestuel et corporel, et la Rts qui a coupé le signal, j’ai finalement ressenti de la fierté d’avoir fait ce que j’ai fait. Si c’était à refaire, je l’aurais fait », déclare d’emblée Thierno Alassane Sall, interpellé par la presse devant le siège du Conseil constitutionnel.

Pour lui, sur la question précise de la démission, c’est la parole du président contre la sienne. « Je soutiens et je maintiens que j’ai démissionné. Ecrire un acte de papier et dire que j’ai démissionné est plus simple, mais dire au président de la République, les yeux dans les yeux, ainsi qu’à son Premier ministre, que je refuse de signer le contrat parce que ce n’est pas dans l’intérêt du pays, je pense que c’est plus fort. Celui qui peut le plus peut le moins », ajoute le leader de la République des valeurs.

« Total était en 5e position »
« Le plus grave, ajoute l’ancien ministre, c’est que le président de la République a révélé les raisons pour lesquelles il a une préférence pour Total. Il a bien dit que c’est parce que la France nous donne de temps en temps des sucettes de 65 milliards pour payer les salaires, de 100 milliards pour ceci ou pour cela ». Pourtant, informe Thierno Alassane Sall, « la compagnie française, qui était 5e, a fait des offres les plus mauvaises qu’on n’ait jamais enregistrées depuis 1985 ».

Se réclamant, en outre, de la génération qui lutte pour l’émancipation et l’indépendance économique, sociale et politique du pays, il se veut clair : « Je ne suis pas de ceux qui pensent que la France nous donne des sucettes qu’on doit leur donner notre pétrole en échange, sans exiger le juste prix », révélant que le bonus dont parle le chef de l’État « est très minime ».

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.