La situation dans laquelle le pays était plongé a fait énormément de dégâts qui ont touché la presse sénégalaise. LaCoordination des associations de presse (CAP), a alors tenu une conférence de presse aujourd’hui à la maison de la presse. Les associations de presse du Sénégal regroupées dans la CAP constatent et dénoncent « vigoureusement les violations de la liberté de la presse constatés et documentés. Il s’agit de violations flagrantes de la liberté de la presse qui constituent autant de balafres infligées à notre démocratie ».
Une série d’agression manifeste a été notée depuis le début de cette affaire politico-judiciaire Sonko-Adji Sarr. Des groupes de presse ont été saccagé, des journalistes ont reçu des menaces, des voitures appartenant à des journalistes ont été brûlées ou caillassées. Des moments qui ont plongé les acteurs de la presse dans une « grande impuissance ».
Alors, au regard de toutes ces violations et tentatives de musellement de la presse, la CAP demande la dissolution du CNRA et la mise en place de la HARCA, nouvel organe de régulation dont le projet de loi est disponible depuis des lustres.
La CAP demande par ailleurs que le nouvel organe de régulation, « Haute Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle », déjà théorisé, ne soit pas vidé de sa substance.
Toujours, la CAP exige « donc que son organe de direction soit désigné après une sélection rigoureuse et l’établissement d’une short list à partir duquel le Président de la république fera son choix. Ses membres doivent avoir un mandat UNIQUE et bénéficier de l’inamovibilité ».
Elle soutient que « le CNRA est dépassé et une régulation plus large, est impérative dans le secteur des médias ».
Elle demande aussi le vote d’une loi d’accès à l’information. Loi, qui « est un instrument indispensable pour promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques et un journalisme de faits plutôt que de rumeurs et/ou de manipulations. Cette loi est un engagement souscrit par l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’Union Africaine et un critère éminent pour qualifier un pays de démocratique ».
La Coordination des Associations de Presse a décidé pour matérialiser son indignation face aux violations répétées de la liberté de presse au Sénégal, de tenir un sit in de toute la corporation, renseigne emedia. « Nous allons élaborer un Mémorandum et rédiger un courrier officiel à destination exclusive du Président de la république ».
Tous les membres de la Coordination des Associations de Presse souhaitent la tenue des assises des médias.
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