Theresa May appelle les parlementaires à « contrôler leurs nerfs »

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La Première ministre Theresa May va exhorter mardi des députés britanniques impatients à « contrôler (leurs) nerfs », alors qu’elle peine à obtenir des Européens de nouvelles concessions sur l’accord de Brexit, à moins de cinquante jours du divorce. Theresa May doit s’adresser à la Chambre des communes en milieu de journée pour informer les députés de l’évolution des discussions entamées avec ses homologues européens pour tenter de modifier le traité de retrait, dont la version initiale a été rejetée par le parlement en janvier.

« Les discussions sont dans une phase cruciale », doit affirmer la Première ministre, selon des extraits de son discours diffusés à l’avance par ses services. « Nous devons tous contrôler nos nerfs pour obtenir les changements que cette Chambre a demandés, et réaliser le Brexit à la date prévue », soit le 29 mars.

Le ministre des Affaires étrangères à Paris Theresa May espère principalement obtenir des concessions sur les dispositions relatives au filet de sécurité irlandais (« backstop » en anglais), un point de l’accord qui cristallise le mécontentement des députés britanniques. « En obtenant les changements nécessaires sur le backstop, en protégeant les droits des travailleurs et en renforçant la protection de l’environnement, ainsi qu’en renforçant le rôle du parlement dans la prochaine phase des négociations, je pense que nous pouvons parvenir à un accord qui sera soutenu par cette Chambre », doit expliquer la dirigeante britannique.

Pour sortir de l’impasse, les membres de l’exécutif britannique multiplient les discussions avec les responsables européens. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, est à Paris mardi pour évoquer le sujet avec son homologue Jean-Yves Le Drian. Sephen Barclay doit convaincre Dans le même temps, le ministre en charge du Brexit, Stephen Barclay, et David Lidington, le numéro 2 du gouvernement, se rendent à Strasbourg pour discuter avec des députés européens.

Stephen Barclay a rencontré lundi soir à Bruxelles le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, lors d’un dîner de travail, pour tenter de trouver une issue. M. Lidington aurait quant à lui eu un entretien dans la capitale belge avec l’ancien président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, selon Sky News. D’après ce média, Mme May considèrerait le chrétien-démocrate belge comme une personnalité capable de rapprocher les positions britanniques et européennes pour sortir de l’impasse.

Van Rompuy dément tout rôle de médiateur

L’ancien président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, n’a pas été approché par la Première ministre britannique Theresa May pour sortir de l’impasse sur le Brexit. Le chrétien-démocrate belge a bien dîné lundi soir, à titre privé, avec le vice-premier ministre britannique David Lidington, mais rien de plus, a-t-il expliqué.

D’après le média Sky News, cette rencontre à la résidence de l’ambassadeur du Royaume-Uni en Belgique a eu lieu car Mme May considérait M. Van Rompuy comme un éventuel médiateur pour résoudre les désaccords entre les Européens et Londres. Ces propos ont toutefois été démentis par le principal intéressé. « Cela n’a rien à voir », a-t-il déclaré.

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