Une cohabitation très heurtée entre deux dames, toutes des Sénégalaises d’origine guinéenne, a abouti au drame avec la mort de l’une d’elle, brulée au deuxième degré après avoir été ébouillantée avec de la bouille de riz communément appelé « Sombi ». La mise en cause, légèrement blessée, a été interpellée et placée en garde à vue à la Police de Thiaroye, après une courte cavale.
Au poste de santé de Thiaroye-Minam, l’infirmier-chef de poste, encore sous le choc, a cherché ses mots hier pour décrire les brûlures constatées sur le corps de Khadimatou : «C’était atroce. C’est comme si on avait cherché à lui enlever la peau. elle paraissait écorchée vive.» A l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, Khadimatou Diallo, prise en charge dès son arrivée, est retenue quelques jours avant d’être autorisée à retourner à son domicile avec des rendez-vous périodiques référés au centre de santé « Talla Diop » de Pikine pour des soins. Hélas au bout de six jours, les plaies occasionnées sur son dos par les brûlures tardent à guérir, elle se déshydrate peu à peu et sombre dans le coma dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 mai 2020. Soit une semaine après avoir été ébouillantée avec de la bouillie de riz. Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mai, elle succombe à ses brûlures. La Police de Thiaroye, alertée et saisie par une plainte déposée par la famille de la défunte, se déploie à Touba-Thiaroye que Mariam Sall avait déserté.» Dès qu’elle a appris la mort de Khadimatou, elle a été évacuée par ses proches, de peur qu’elle ne subisse des représailles», informe Alpha Diallo alias «Général», frère de la défunte Khadimatou. Pour la retrouver, les éléments de la Police de Thiaroye obligent le frère de la fugitive à les mener à sa cache où elle a été arrêtée et conduite au commissariat. Elle a été placée en garde à vue.