De mal en pis. D’après les statistiques issues du rapport 2020 sur la violence basée sur le genre, 48 cas de viol sur des femmes dont 15 mineurs, ont été recensés, à Thiès. Le Réseau pour la capacitation et l’accompagnement des femmes (RECAF), qui fait la révélation, regrette également huit meurtres dans le seul département de Thiès. D’ailleurs, un mémorandum sera remis aux autorités compétentes afin de stopper l’hémorragie, a annoncé Mossane Diouf, Secrétaire générale du RECAF, ce samedi, 2 janvier 2021.
« Malgré la loi 05-2020 sur la criminalisation du viol, nous constatons amèrement, à Thiès, la recrudescence des cas de violences basées sur le genre, en cette période de Covid-19, a-t-elle d’emblée relevé. Ce qui nous inquiète et nous apeure car étant un facteur de blocage pour l’autonomisation économique de la femme. Nous venons tout juste de clôturer, le 10 décembre dernier, quinze jours d’activisme pour la lutte contre les violences faites aux femmes, coïncidant avec la célébration de l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Des recommandations intéressantes ont été faites et pourtant cela va de mal en pis. En 2020, les statistiques nationales montrent 422 cas de viols dont 48 dans la région de Thiès, soit un pourcentage de 11,37%, avec quinze cas sur mineurs, positionnant ainsi (la cité du rail) au second rang après Dakar. Aujourd’hui, le cœur plein de tristesse, nous nous inclinons devant la mémoire des huit victimes de meurtres dans la région dont les six se sont passés dans le seul département de Thiès. Nous disons trop, c’est trop. »
Fortes de ce fait, Diouf et ses camarades vont remettre un mémorandum aux autorités administratives pour « être leurs interprètes » auprès de leur tutelle, Ndeye Sali Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfant et du chef de l’État, Macky Sall.
Source : Emedia