Les agents du centre de traitement épidémiologique (CTE) de l’hôpital régional de Thiès ont réclamé mercredi le paiement de cinq mois d’arriérés de prime de risque et de salaire.
’’Payez-nous ! Payez-vous !’’, ont scandé, des soignants hygiénistes, chauffeurs, de la structure de prise en charge des malades de covid-19, vêtus de leurs uniformes, lors d’un sit-in à l’entrée du CTE de l’hôpital régional.
’’5 mois sans prime de risque’’, ’’CTE de Thiès : trop c’est trop’’, ’’L’heure est grave’’, ’’Nous réclamons notre argent’’ pouvait-on lire sur sur leurs blouses bleues.
’’Il s’agit d’un cumul de cinq mois de salaires que l’Etat nous doit. Beaucoup d’entre nous ont fait trois épisodes de covid et ont côtoyé la mort, et voilà ce que l’Etat nous livre’’, s’est indigné devant des journalistes, Papa Mor Ndiaye, secrétaire général régional du SUTSAS.
Une cinquantaine d’agents de tout l’hôpital régional ont été contaminés depuis la première vague de covid, a-t-il fait savoir.
Selon lui, ’’70 à 75 agents’’ qui se relaient à tour de garde dans le CTE, sont concernés par cette situation.
Il a dit ne pas comprendre qu’au moment où les autorités rendent hommage aux agents de santé pour leur rôle dans la lutte contre la covid-19, elles peinent à leur payer leurs salaires.
M. Ndiaye a précisé que les montants réclamés sont des primes pour les agents qui cumulent leurs prestations au sein du CTE avec un autre emploi, mais représentent des salaires pour ceux d’entre eux officiant exclusivement dans le CTE.
Selon lui, la dernière d’une dizaine de rencontres avec les autorités s’était soldée par une promesse d’un virement dans les 48 heures. Elle n’a pas été suivie d’effet.
Il a noté qu’au moment où les autorités ’’se glorifient’’ d’en avoir fini avec la troisième vague, elles ont ’’laissé en rade’’ ceux qui mènent encore le combat, qui n’est pas encore gagné, à son avis.
Aujourd’hui, une dizaine de malades du covid-19 sont encore internés au CTE de Thiès, a-t-il dit.
’’Nous sommes mal traités’’, a regretté Papa Mor Ndiaye.
Tout en saluant l’ouverture d’hôpitaux avec d’excellents plateaux techniques à travers le pays, le syndicaliste a attiré l’attention sur le fait que ’’les ressources humaines constituent l’élément moteur pour ces structures sanitaires’’.
Les agents du CTE menacent de ’’passer à la vitesse supérieure’’, après le Magal, si rien n’est fait.
Des tentatives de recueillir la réaction de la région médicale sont restées sans suite.
Aps