TOUBA : Un boutiquier écope de 3 ans pour le viol d’une déficiente mentale de 12 ans

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Marié et père de six enfants, Cheikh Mbaye Diop, né en 1963 à Mbacké, a été reconnu coupable de viol et de détournement de mineure d’une personne mentalement déficiente, après avoir été relaxé du délit de pédophilie sur K.D, sa voisine âgée à peine de 12 ans. Il a écopé de trois années de taule.

L’affaire qui remonte au mois de février 2019, avait plusieurs fois fait l’objet de renvois devant le tribunal des flagrants délits, parce que l’accusé qui avait nié les faits, sollicitait des tests Adn pour prouver qu’il n’était pas le père de l’enfant qu’attendait l’infortunée fillette. Mais quand arrive l’échéance, Cheikh Mbaye Diop qui devait supporter les frais des tests Adn, se rétracte au motif qu’il n’avait pas les moyens de débourser les centaines de mille Cfa nécessaires pour assurer ces tests.

Et entre-temps, K.D avait accouché d’un garçon. À la première comparution devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel, K.D, malgré son handicap, avait désigné l’accusé comme étant son violeur. Elle racontait aux juges que le boutiquier Cheikh Mbaye Diop abusait sexuellement d’elle à chaque fois qu’il la faisait venir dans son commerce pour lui donner ses restes de repas.

D’autres fois, l’accusé prétextait vouloir l’envoyer lui acheter de la glace pour la violer. Mais ce qui a le plus jeté le discrédit sur l’accusé, c’est l’explication détaillée fournie par K.D de tout le matériel qui se trouve dans la chambre de l’arrière-boutique du commerçant, parce que ce dernier avait aussi juré que la gamine n’était jamais entrée dans sa chambre.

Des accusations que Cheikh Mbaye Diop a naturellement contestées, jurant sur son marabout, n’avoir jamais couché avec K.D. D’après lui, il ne s’agit que d’une machination orchestrée par la famille de K.D visant à lui soutirer de l’argent. Sauf que la perquisition des flics a conforté la gamine. Pour sa part, le procureur a requis une peine de deux ans ferme contre Cheikh Mbaye Diop, soulignant que tous les éléments du dossier attestent de la culpabilité de l’accusé qui avait pris la faute avant d’être arrêté aux aurores par les éléments de la police de Touba, parce qu’il avait quitté son domicile au lever du jour pour ne rentrer que tard le soir.

La plaidoirie de son avocat, Me Abdoulaye Babou, sollicitant la relaxe au bénéfice du doute, n’a pas empêché au tribunal de condamner Cheikh Mbaye Diop à une peine d’emprisonnement ferme de trois ans. Il faut préciser que la peine encourue pour abus sexuels sur une personne vulnérable, comme c’est le cas ici, peut aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement ferme.

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