Tyco Tatoo devant le juge : « Guiss pokotane ak guiss t… la yamalé »

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Attrait à la barre pour « tentative de viol et coups et blessures volontaires », le célèbre tatoueur Tycoo, de son vrai nom Djibril Ndiogou Diop, a déclaré devant le juge : « guiss pokotane ak guiss t… laa yamalé » (Je ne vois pas de différence entre sexe et aisselle).

« La fille voulait faire un tatouage au niveau de son tour de rein et ses mollets. A un moment donné, elle est sortie de la chambre avant de me dire que Tyco Tatoo a voulu le pénétrer. Sans hésiter, je suis rentré dans la maison pour l’injurier », a expliqué le plaignant Ama Déme à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.

S’agissant du désistement de sa plainte, le sieur Dème reconnait l’avoir fait grâce à l’intervention  d’un colonel qui l’a fait savoir que la maman du prévenu est malade depuis son arrestation. Et, ça ne sert à rien de porter plainte contre lui pour qu’on l’emprisonne.

De son coté, Tyco balaie d’un revers de main les accusations d’Ama Dème. Il déclare : « Je lui ai dit devant ma femme que tu dois te déshabiller car je ne peux pas te tatouer avec tes habits. Ce qu’elle a accepté avant de se mettre accroupie ».

Continuant sa narration, le tatoueur indique que c’est  quand il a terminé le dessin de la première couche, que la fille Warda Attal lui a fait savoir que ça fait mal et qu’elle ne pouvait plus continuer le tatouage tout en lui demandant de le rembourser ses 75 000 fCfa.

« Ce que je n’ai pas hésité de faire, car chez moi, le client est roi », s’est-il défendu. Djibril Ndigou Diop d’ajouter: « c’est quand la dame est sortie qu’Ama est rentré dans la chambre pour m’accuser d’avoir tenté de violer la dame. Ne s’arrêtant pas là, il m’a injurié et j’ai répliqué en lui donnant un coup de tête ».

« Je suis professionnel et je fais des tatouages, depuis 2003. Et Guiss ta.. ak guiss pokotane la yamalé (Je ne vois pas de différence entre sexe et aisselle) », a avoué M. Diop.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile renseigne que « c’est une belle petite fille qui n’a que 18 ans. Son mari travaille dans l’administration des impôts et domaines. Elle n’a pas besoin d’argent. Elle est à l’abri du besoin. Elle était seulement venue pour satisfaire ses caprices de jeunesse » demandant le franc symbolique au prévenu.

Le parquet a requis l’application de la loi.

L’avocat du prévenu a, de son côté, dénoncé la façon dont l’enquête a été menée. Car, à son avis, les enquêteurs ont émis des accusations gratuites. « Ama Dème n’était pas dans la chambre pour juger si la fille a été violée ou pas. Il n’y a aucune preuve attestant la culpabilité du prévenu », plaide la défense. Toutefois, la robe noire regrette le manque de professionnalisme de son client qui n’a pas une tenue.

L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 18 janvier prochain.

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