UCAD : Le brillant étudiant, Ahyi Joël Célestin Philippe  lâchement tué, son professeur interpelle…

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Des agresseurs ont tué, à coups de couteaux, un étudiant du nom d’Ahyi Joël Célestin Philippe. Le drame s’est produit samedi soir, vers 21 heures, en direction de la petite porte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Une nouvelle qui attriste Mohamed Charababil, chef du département d’Agroforesterie à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, qui était le président du jury lors de la soutenance de Master, en Agroforesterie à l’UASZ, du défunt qui est dépeint comme « un jeune et brillant intellectuel ».

«Ils ont mis fin au rêve de ce jeune homme plein de vertu et d’une belle intelligence reconnue de tous. Ils ont mis fin à l’espoir de toute une jeunesse et de tout un peuple qui pouvait compter sur cet enfant exemplaire pour un avenir meilleur. Ils ont mis fin, avec un simple couteau, à l’espoir de ses deux parents dont il est le fils unique. Je revois les visages rayonnants de joie de ses parents lors de sa soutenance de Master en Agroforesterie à l’UASZ, le 17 janvier 2020. J’étais le président de son jury et je n’oublierais pas le témoignage de son père sur les qualités humaines de son unique fils. Ahyi a eu son diplôme avec la mention très bien. Rien d’étonnant, il a été toujours major de sa promotion depuis la Licence 1 en Agroforesterie jusqu’au Master», témoigne-t-il dans les colonnes de Vox Populi.

Mohamed Charababil d’ajouter : «Ces lâches ne connaissent rien de tout ça. Ils ont juste vu sa petite sacoche en bandoulière et pensaient s’enrichir avec les quelques pièces de monnaie qui s’y trouvaient. Malheureusement, vu la fréquence de ce genre d’incident, il semble que ce pays se contente de regarder sa jeunesse verser dans le banditisme et la drogue. Si on ne se réveille pas de notre sommeil de lion, ça va s’empirer. Je ne parle pas de politique. C’est juste le cri du cœur d’un professeur anéanti par le tragique assassinat d’un de ses brillants étudiants. Si un de ceux qui me lisent est proche de ceux qui nous dirigent, dites-leur que c’est dur pour nous de vivre ça, que nous avons peur pour nos étudiants, nos enfants, et la jeunesse de notre pays, et que ce pays et sa jeunesse ne méritent pas ce sort».

 

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