Un «fou» traîné en justice par sa mère Fatou Kiné , son avocate craque à la barre et le tribunal le…
VIOLENCES ET VOIE DE FAITS A ASCENDANT: Un «fou» traîné en justice par sa mère Fatou Kiné Dione, son avocate craque à la barre et le tribunal le relaxe
Traîné au tribunal par sa mère, Fatou Kiné Dione et sa petite-sœur, Rokhaya Diédhiou, qu’il aurait violentées, le dément Momar Diama Dièye a été purement et simplement relaxé par le juge, hier. Il comparaissait devant le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar pour violences et voie de faits à ascendant.
Fatou Kiné Dione et Rokhaya Diédhiou, respectivement mère et sœur du prévenu Momar Diama Dièye, n’éprouvent en aucun cas une once de pitié à son endroit. Malgré son état de démence et les fortes doses de médicaments que lui a prescrites son psychiatre, ces dernières n’ont pas hésité à l’envoyer en prison. En effet, il a résulté des débats que le mis en cause, qui souffre de troubles psychiques, vivait depuis des années en France. Ainsi, il est rentré au Sénégal en compagnie de sa femme et le couple loue une maison à Mermoz. Toutefois, suite à des problèmes conjugaux avec son épouse, Momar Diama Dièye est retourné vivre dans la maison familiale. Hélas pour lui, les choses ne se sont pas bien passées, parce qu’il a eu des démêlés avec sa mère et sa petite-sœur. Il aurait auparavant demandé aux locataires de libérer les chambres qu’ils occupaient dans ladite demeure. N’ayant pas eu gain de cause, il s’est emporté. Et a vainement réclamé sa part d’héritage sur cette maison familiale. Dans tous ses états, il a attaqué ses victimes en proférant des insanités à leur égard. Ainsi, il aurait violemment bousculé sa mère avant de la faire tomber par terre. Alertée, la police qui a rappliqué sur les lieux l’a conduit manu militari au poste. Déféré devant le parquet pour violences et voie de faits à ascendant, au préjudice de sa mère et de sa sœur, Momar Diama Dièye a comparu, hier, devant le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar où il n’a pipé mot. Dans le box des accusés où il a été extrait par un gendarme qui lui a tenu la main avant de laisser devant la barre. L’inculpé, qui ne savait guère ce qui se passait autour de lui, ne faisait que des grimaces, à côté de son avocate qui, au bord des larmes, le calmait. Par contre, sa mère Fatou Kiné Dione a insisté que son fils, un malade mental, ne cessait de les troubler, le jour des faits, par une demande de sa part d’héritage. Mais, poursuit-elle, qu’il ne lui a rien fait et qu’elle lui pardonne. Le procureur Mame Madior Sow de la rappeler à l’ordre face aux désapprobations de l’assistance. «Comment pouvez-vous le jeter en prison dans cet état-là, sachant bien qu’il est malade et qu’il prend des médicaments à fortes doses, au lieu de l’Interner dans un hôpital psychiatrique ? Sa place n’est pas la prison», a crié la parquetière à la mère du prévenu. Entendue, sa petite-sœur Rokhaya Diédhiou l’a disculpé, malgré que la représentante du ministère public lui a rappelé que lors de son audition à la police, elle avait déclaré que son frère qui troublait leur quiétude en criant sur eux avait heurté sa mère. Par ailleurs, le ministère public a sollicité le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens, vu qu’il n’y a pas eu de violences à ascendant, ce que les victimes ont confirmé à la barre. Pour la défense, Me Ramatoulaye Ba n’a pas pu plaider pour le compte de son client. Devant le tribunal, l’avocate a versé de chaudes larmes. Ainsi, elle a tiré son confrère Bocar Arfang Ndao de son siège pour qu’il fasse sa plaidoirie. Ce dernier a souhaité la relaxe pure et simple de Momar Diama Dièye. Suivant ces sollicitations, le tribunal l’a relaxé.
Fatou D. DIONE