L’Unacois n’est pas en phase avec Alioune Sarr, le ministre du Commerce. L’organisation faîtière des commerçants industriels du Sénégal fustige la qualité de la pomme de terre très périssable. L’Unacois qui dit « avoir prouvé son patriotisme » se refuse « d’acquérir un produit qu’elle ne pourra pas écouler. »
« Ce qui s’est passé cette année sur la filière pomme de terre est particulier, déplore Mame Tamsir Niane, vice-président de l’Unacois, interrogé par Radio Sénégal. Parce qu’il y a eu six régions où le kilogramme a coûté mille francs Cfa. Pourtant, nous avions alerté partant de la lecture des problèmes de l’année précédente. »
Niang est catégorique : « On ne peut pas commercialiser un produit dont on est sûr que le consommateur mettra à la poubelle. Pas plus tard qu’hier, j’ai eu un collègue qui a perdu une valeur d’un million de francs Cfa sur ce produit qu’il n’est pas parvenu à commercialiser. »
Il réagissait à l’appel lancé par Alioune Sarr, le ministre du Commerce: « J’invite les Sénégalais à produire ce qui est produit au Sénégal pour que les entreprises sénégalaises puissent progresser et prospérer. Je lance un appel aux commerçants pour leur dire au lieu de prendre des bateaux de pomme de terre, d’aller dans certains pays pour faire des dizaines de milliers de kilomètres, prenez quand même des camions, allez à Mbane. »
Plus de 160 mille tonnes de pomme de terre, assure l’autorité de tutelle, ont été produites au Sénégal, grâce aux petits producteurs qui sont dans les Niayes mais aussi à Senegindia.