L’affaire du viol présumé opposant le député Ousmane Sonko et l’employée d’un salon de beauté à Dakar, Adji Sarr fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive. Malick N’gom, spécialiste en Relations Internationales et politiques de sécurité (IEP Toulouse), sociologue de la santé publique ( Jean Jaurès Toulouse) a brièvement revisité le cours de l’histoire pour calmer les ardeurs dans cette affaire qui risque de plomber le pays. Le jeune cadre, écrivain et Président de l’association Cercle des penseurs et des orateurs sollicite auprès de la bienveillance du Président Macky Sall à dialoguer avec son peuple au nom de la paix.
Un message de paix, d’amour et de compassion. C’est ce que Malick Ngom a adressé “à chaque foyer qui forme le peuple sénégalais” au regard de la situation “probablement la plus troublante de la démocratie” du pays.
Crise sans précédent
Pour la première fois regrette le spécialiste en Relations Internationales et politiques de sécurité , le pays traverse “une crise sanitaire sans précédent et une crise politique extraordinaire” en ce sens que les citoyens sénégalais se trouvent “forcer dans un conflit inattendu“. Et dire que “nous sommes tenus de nous dresser contre l’expression d’une doctrine primitive qui veut que la force prime sur le droit des sénégalais.”
Communication gouvernementale
M. Ngom considère “inconcevable” de ne pas répondre “aux troubadours” du président de la république Macky Sall à qui il rappelle une histoire similaire à celle que le Sénégal traverse actuellement: “Le 13 avril 1919 en Inde, 10.000 personnes se rassemblèrent contre la colonisation britannique. Le Général Dyer, cerna les manifestants et ordonna à ses troupes de tirer sur la foule. 379 personnes furent tuées. Hommes, femmes et enfants furent abattus. Le Général Dyer dit qu’il leur avait donné une leçon de morale. Le peuple indien répondit qu’il manifestait contre la tyrannie de la colonisation“.
Cas du Sénégal
Revenant sur le cas du Sénégal, “pays de la paix, des hommes libres, des valeurs exemplaires“, le jeune cadre déplore que des hommes, des femmes et des enfants soient abattus de sang froid. Pourtant, poursuit-il, le gouvernement “sans gène, préfère diaboliser une partie de sa population au lieu de prendre sa responsabilité dans ce genre de circonstances.”
Ousmane Sonko
Le président de l’association Cercle des penseurs et des orateurs a également informé “aux troubadours et à ces ministres” qui ont pris la parole – dans l’affaire de viol présumé – que le peuple sénégalais proteste contre l’arrestation de Monsieur Ousmane Sonko. Cela dit-il, pour montrer son mécontentement par rapport à la gestion de la crise sanitaire et économique qui secoue le pays.
Nécrologie
Et de s’interroger sur les crimes que les morts – des manifestations – ont commis pour mériter d’être abattues ?
Requête
Le jeune cadre a, par ailleurs, adressé un requête au président Macky Sall à qui, il demande de se rappeler de son discours du 31 décembre 2020, de répondre à son peuple et de solutionner l’affaire Ousmane Sonko afin que le calme revienne au Sénégal. “Les troubadours ont également dit qu’il n’y a rien qui sape les fondements de la justice qui soit légitime. Mais comment encore croire à la justice sénégalaise si des activistes sont arrêtés, si des opposants politiques sont emprisonnés et où en plus des manifestants sont abattus“, s’est-il désolé indiquant, pour réagir au slogan “force reste à la loi”, que Saint Augustin a dit que nul n’est tenu d’obéir à une loi injuste.