Vidéo- Contribution- CNG: In fine… La dictature du chef !

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On semble être dans le domaine du narcissisme. Ce chef qui ne veut nullement une opposition, ni une contradiction dans sa démarche. On courbe l’échine, on obéit aux ordres, pas le droit de réplique. Il faut tout gober comme un militaire devant son supérieur.

Sauf que là, le scénario d’une dictature rampante ne se passe pas dans la grande muette. Mais plutôt dans une enceinte où le chef, investi d’une mission et chargé de faire rayonner la discipline, se pare d’armures et contre-attaque avec maladress

N’est-ce pas l’union qui fait la force, a-t-on l’habitude de dire ? Ce qui ne semble pas être un point focal dans le vocabulaire du CNG de lutte. Les arbitres, maillons importants, se sont levés pour se faire entendre et réclamer une amélioration de leur traitement. Quoi de plus légitime ? Avec tous les risques qu’ils encourent face à une décision qui pourrait les exposer aux fans surexcités, percevoir 10.000 FCFA (seulement) comme honoraires est simplement hallucinant. Quid de leur assurance…au cas où ? Et pourtant, ils sifflent des combats montés à des centaines de millions pour ne se retrouver qu’avec des broutilles.

Sitor et compagnie ont juste étalé leur ras-le-bol. Normal. Dans un milieu où les conditions de travail ne sont pas à la hauteur des performances, on a le droit de réclamer plus de considération. Mais en lieu et place, ce sont des menaces proférées par le chef suprême de l’arène. «Prenez vos responsabilités», avait-il lancé. Il a tout faux. Un chef doit avoir l’oreille attentive. Savoir écouter tout le monde et se distinguer par la pédale douce. Le discours va-t-en guerre n’honore pas son statut.

Déjà se pose la question de sa longue durée à la tête de l’instance (26 ans), voilà qu’il remet de l’huile sur le feu. Le chef a sorti le sabre et décimé toute la Commission centrale des arbitres. Son président Sitor Ndour est suspendu à vie. Le secrétaire général Pierre Malick Ngom et Babacar Diop, en charge de la lutte sans frappe, ont écopé chacun de 5 ans de suspension ferme. Sur quelle base ? N’a-t-on pas le droit de réclamer un meilleur traitement ? N’a-t-on pas le droit d’aller en grève, ce qui est un droit ?

Le monde de la lutte est triste de voir les ouailles du chef entériner des décisions maladroites, le nez dans le guidon, sans retenue…aucune. Le chef est impopulaire. On le sait. Et cette impopularité se ressent de plus en plus au sein de son «peuple» mécontent. Il n’est qu’à constater la crise de confiance qui se manifeste au sein de son propre parti : la lutte.

Le ciment de la confiance manque désormais entre les acteurs. Ce constat poignant sur le chef, aux lunettes bien ajustées, la tête rasée, tentant de défendre sa position, est révélateur de la décrépitude de l’édifice du président-despote. Cet homme, qu’on admirait hier, vacille petit à petit de son piédestal. Les lutteurs tirent à boulets rouges sur la gestion calamiteuse et nébuleuse, les arbitres s’y mettent, les amateurs qui réclament du sang neuf, le chef est acculé de toutes parts. Touché, il n’a pas encore coulé.

La chute est pour bientôt. Même s’il n’a déjà plus qu’une obsession : rendre l’évolution du revers irréalisable, se reclure dans une citadelle inexpugnable pour anéantir toute menace d’alternance.

 

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