Vidéo obscène mettant en scène des mineurs : 6 mois ferme requis contre les adultes impliqués

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L’affaire de la sextape tournée aux maristes, et qui défraie la chronique a été évoquée, ce jeudi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Mais, ce sont seulement les personnes majeures impliquées dans cette histoire rocambolesque qui ont fait face à la justice. Il s’agit de El Hadji Malick Diallo (élève), Amadou Mactar Sèye (élève), Thierry Lopez (élève), Ousseynou Konté (gérant de l’auberge) et Diony Hervé Gomiz alias Thieno (étudiant). Les trois élèves sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détournement de mineures, production et diffusion d’images pédopornographiques publiques, incitation à la débauche, violation de la loi sur le couvre-feu. Quant à l’étudiant Diony Hervé Gomis et Ousseynou Konté, ils sont poursuivis pour violation de la réglementation sur les sites à hébergement hôtelier.

À la barre, les prévenus ont reconnu certaines des charges qui pèsent sur eux avant de rejeter les autres. Premier à être interrogé, El Hadji Malick Diallo a reconnu avoir participé aux sextapes mais il nie avoir diffusé les images. Selon lui, le jour des faits, c’est-à-dire le jour de la Korité, ses amis et lui avaient loué une voiture à 70 mille et un appartement à 35 mille francs CFA pour s’éclater et faire la fête. A l’en croire, ils avaient acheté tout ce dont ils avaient besoin car ils avaient prévu d’y passer la nuit avec leurs copines. « On dansait et on fumait de la chicha. A un moment donné, je me suis isolé avec ma copine dans la chambre. On s’est mis à flirter. J’ai voulu entretenir des rapports sexuels avec elle mais elle a refusé en me disant qu’il y avait beaucoup de monde dans l’appartement. Mais lors de la première fête qui a eu lieu à la cité Keur Gorgui, on a entretenu des rapports sexuels. C’est moi qui ai filmé la scène où l’une des jeunes filles était en train de faire une fellation à son copain. On avait décidé de le garder mais c’est finalement M. Sène (14 ans) qui a posté la vidéo sur son statut WhatsApp. Et un de ses contacts a capturé les vidéos qui se sont retrouvées sur les réseaux sociaux », a expliqué le jeune lycéen.

Pour sa part, Amadou Mactar Sèye a déclaré : « Je reconnais la violation du couvre-feu mais je n’ai en aucun moment partagé les vidéos. C’est El Hadji Malick Diallo qui me les a envoyées », se défend-il. Pour sa part, Thierry Lopez reconnait la collecte d’images mais bat en brèche tous les autres chefs d’inculpation portés à son encontre. Il a juré n’avoir pas participé aux différentes fêtes organisées par la bande. « J’ai juste reçu les images et je ne les ai pas partagées », dit-il pour clamer son innocence. Le réceptioniste Ousseynou Konté a fait savoir qu’il n’était pas sur les lieux lorsque les jeunes sont venus pour la location de l’appartement. C’est, d’après lui, son collègue Diémé qui était en poste. « Je n’étais pas de service et les jeunes ne m’ont pas donné de l’argent. La veille, ils sont venus visiter l’appartement et repartir sans rien me donner », explique-t-il. Pou sa part, l’étudiant Diony Hervé Gomis dit connaitre le jeune El Hadji Malick Diallo et ce dernier le sollicitait à chaque foi qu’il voulait louer un appartement.

Dans son réquisitoire, la parquetière a fait savoir qu’il peut comprendre que les prévenus aient une sexualité précoce mais, qu’ils le fassent en groupe, elle n’arrive toujours pas à lee réaliser. « Je suis choqué. C’est le revers de la médaille. Ce sont des jeunes qui viennent de sortir à peine de la majorité », a regretté la représentante du ministère public. Selon elle El Hadji Malick est à l’origine de toute cette histoire parce que c’est lui qui a invité A. Diallo, tout en sachant que cette dernière était mineure. Pis, ils étaient à leur quatrième rencontre. « Il a payé son transport. C’est lui qui a collecté les images mais c’est lui qui les a remises à son ami pour le montage. Ils ont fait une compilation », a soutenue la procureur qui invite les parents à être plus vigilants sur l’éducation de leurs enfants. Sur ces entrefaites, elle a requis 1 an dont 6 mois ferme contre les trois lycéens El Hadji Malick Diallo (élève), Amadou Mactar Sèye (élève), Thierry Lopez (élève) ; 6 mois avec sursis contre le réceptionniste Ousseynou Konté et 6 mois dont 1 mois ferme contre l’étudiant Diony Hervé Gomiz alias Thieno. Présentement, ce sont les avocats de la défense qui plaident.

emedia

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