Violation code forestier : Les amendes et peines privatives de liberté « ont été rendues plus sévères » (ministre)
Les peines financières et celles privatives de liberté qu’encourent les contrevenants au code forestier, ont été rendues plus sévères. L’annonce est du ministre de l’Environnement et du développement durable, Mame Thierno Dieng qui présidait, ce lundi, au centre foret de Thiès, un atelier de partage sur le contenu des nouvelles orientations et dispositions de la Loi n° 2018-25 du 12 novembre 2018 portant code forestier et son décret d’application n° 2019 110 du 16 janvier 2019.
« Le trafic de bois a pris une dimension sécuritaire »
« La révision du code forestier pour la cohérence avec un nouveau cadre institutionnel, aura permis d’intégrer dans les dispositions nationales les engagements internationaux pris par le Sénégal relatifs à la lutte contre le trafic international des espèces de flore et faune, à la désertification, à la biodiversité, au changement climatique, etc. », note un document remis à la presse. Et Mame Thierno Dieng de dévoiler le contenu du nouveau code, avant d’inviter les différents acteurs à jouer chacun leur partition. A l’en croire, « Le trafic de bois ne compromet pas seulement nos ressources forestières, cela a pris une dimension sécuritaire qui a atteint son (…) lors des évènements tragiques de Boffa-Bayotte avec la disparition de 13 jeunes innocents…».
Parmi les mesures prises, indique-t-il, figurent la restriction de l’accès de l’exploitation du bois dans la seule région de Tambacounda, et la rédaction sans délai du code forestier aux fins de la rendre apte à prendre en compte de façon suffisante le trafic de bois.
Face à la presse, le ministre de l’Environnement a mis en exergue la recrudescence des activités d’exploitations frauduleuses du bois dans les régions sud et Est du pays. Et insisté sur la nouvelle politique répressive des infractions forestières, les modalités de mise en place et d’utilisation du fonds et le problème du recouvrement des amendes et pénalités. « Les peines privatives de liberté ont été rendues plus sévères. Le minimum qu’on risque maintenant, c’est 4 ans. Et les peines financières ont été également relevées. Le minimum en termes d’amende c’est de 10 à 30 millions. De plus, nous les avons rendues plus effectives en supprimant le sursis pour certains délits », confie-t-il.
Pour ce qui relève du trafic de bois en Casamance, « Les coupeurs de bois traversent la frontière et trouvent des receleurs en Gambie. Il y a une extraterritorialité que nous ne maîtrisons pas comme nous le souhaitons », reconnait Mame Thierno Dieng qui salue toutefois les résultats obtenus par le service des Eaux et forêts, malgré le déficit criard de moyens auquel il reste confronté.
En présence du gouverneur de la région de Thiès, Amadou Sy, du Colonel Baidy Ba des Eaux et Forêts, entre autres personnalités, il a annoncé que ce séminaire de vulgarisation du nouveau code sera étendu à l’intégralité du territoire national.