Yeumbeul : Arrêtée pour du faux, une fille balance un agent municipal…

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Mariama B. a été mise au frais par les flics de Yeumbeul pour faux et usage de faux en écritures publiques administratives. Mais, cuisinée, la fille balance un agent municipal de Yeumbeul Sud doublé et cadre d’une banque nommé M. T. Craignant pour sa liberté, l’agent municipal active ses relations au sommet de l’Etat et parvient à s’extirper de griffes de la justice, avec à la clef une liberté provisoire après jugement de l’affaire au tribunal de Pikine/Guédiawaye. Tandis que la pauvre fille est condamnée à une peine de prison ferme au Camp pénal de Liberté 6 de Dakar.

L’agent municipal fourgue du faux à Mariama, le tribunal découvre le pot-aux-roses et active la police

Voulant une rectification matérielle de ses documents administratifs, rapportent des parents de la fille, celle-ci se rend à la mairie de la localité et prend l’attache de l’agent municipal M. T, qui lui confectionne des papiers administratifs. Mariama récupère le dossier et le dépose au tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Mais, après vérification, le tribunal découvre des anomalies dans le dossier de la fille et l’envoie sous forme de soit transmis (St) aux flics de Yeumbeul pour mener une enquête. Ainsi, les limiers enquêteurs décèlent le faux papier dans le dossier, convoquent la fille au commissariat et l’auditionnent sur procès-verbal. Celle-ci se défend catégoriquement d’être une faussaire et affirme ignorer le caractère faux de ses documents. Elle finit par battre sa coulpe et livre le nom de l’agent municipal

La fille tombe et balance l’agent, une haute autorité intervient et fait libérer celui-ci, qui comparait libre

Les flics bouclent l’enquête et retournent le dossier au parquet, qui examine à nouveau l’affaire et ordonne la conduite immédiate de la fille. Le procureur demande également aux enquêteurs d’auditionner sur convocation l’agent municipal en question et de le présenter. D’après Les Echos, convoqué, l’agent municipal prend peur, traîne les pieds et active ses relations au plus haut sommet de l’Etat, histoire de sauver sa peau. Malgré tout cela, les policiers poursuivent leur enquête, l’auditionnent et le placent en garde à vue. Mais, à peine le cadre de banque jeté au violon, rapportent toujours des parents de la fille, une haute autorité intervient et demande aux policiers de le libérer. A charge pour l’agent municipal de comparaître libre lors du procès au tribunal. Ce qui sera fait.

La demoiselle prend une peine ferme, l’agent de la mairie s’en sort avec une liberté provisoire

Mais, lors du procès, le tribunal constate l’absence de comparution de l’agent municipal et renvoie l’audience. Les flics relancent la traque, apprennent le retour de voyage de l’’agent municipal. et l’informent de la décision du tribunal de comparaître. Ce dernier s’exécute et se pointe devant la barre lors du second jour de l’audience. Mais, on ne sait par quelle alchimie, la fille paie toute seule les pots cassés, prend une peine de prison ferme et retourne au Camp pénal de Liberté 6. Tandis que l’agent municipal et cadre de banque – qui lui a fourgué du faux dans le dossier – s’en tire à bon compte avec une condamnation assortie de liberté provisoire. Celui-ci est présenté comme un proche ami d’une haute autorité étatique du pays.

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