70 MANIFESTANTS TUÉS EN GUINÉE DEPUIS LE 2015, SELON AMNESTY

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Selon les révélations d’Amnesty international, qui a rendu public hier mercredi, 13 novembre, un rapport intitulé ’’Guinée : Les voyants au rouge pour les droits humains à l’approche de l’élection présidentielle », 70 contestataires ont été tués depuis janvier 2015, lors des manifestations politiques.

Le document note pour le déplorer que « la situation des droits humains s’est dégradée entre janvier 2015 et octobre 2019 », dénonçant « l’homicide de 70 manifestants et passants, et d’au moins 3 membres des forces de sécurité, et un enfant de 7 ans ». Selon des sources médicales, il a été touché par balle perdue en octobre 2015.

Face à cette situation, l’organisation de défense des droits humains, reprise par Vox populi, invite les autorités guinéennes à remédier « aux violations des droits humains qui se multiplient, notamment les homicides de manifestants, les interdictions de rassemblements pacifiques, et la répression des voix dissidentes, qui risquent de s’aggraver à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 ». D’autant plus que, note le rapport, « si l’organisation n’a pas pu confirmer les circonstances de tous les décès, les témoignages du personnel médical et de témoins ainsi que le type de munitions utilisées, indiquent qu’au moins 59 des victimes semblent avoir été tuées par la police et la gendarmerie ».

Selon toujours le rapport, l’impunité continue de régner en Guinée. Dans la mesure où regrette Amnesty international « les familles des personnes tuées lors des manifestations ont déposé des dizaines de plaintes, parfois en fournissant des informations précises sur les unités des forces de sécurité déployées notamment des noms et des plaques d’immatriculation. Pourtant un seul cas a donné lieu à des poursuites judiciaires ».

« En février 2019, un capitaine de police a été condamné pour l’homicide, en 2016, d’un passant lors de manifestations, et ce, pour la première fois depuis qu’un membre des forces de sécurité avait été déféré en 2010. Les poursuites judiciaires concernant l’homicide de plus de 150 manifestants pacifiques, et les viols et violences sexuelles infligés à plus de 100 femmes dans le stade de Conakry en 2009, ne progressent guère », tranche Amnesty international.

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