Plus de 40.000 morts dans le monde, le bilan américain dépasse celui de la Chine

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La pandémie de coronavirus continue ses ravages sur une planète pourtant largement confinée: l’Espagne a battu mardi son triste record de décès journalier, pendant que les habitants de Wuhan, berceau du coronavirus, sortaient enfin de chez eux pour enterrer leurs morts.

Le bilan mondial de l’épidémie s’est encore alourdi mardi, avec plus de 40.000 morts sur la planète, selon un décompte de l’AFP.

Aux États-Unis, le comptage de l’université Johns Hopkins, qui fait référence, a révélé mardi que 3.415 malades avaient péri, soit un chiffre supérieur au bilan officiel en Chine (3.305). Ce bilan chinois est toutefois considéré comme largement sous-estimé par de nombreux experts, se basant notamment sur le nombre élevé d’urnes funéraires que les familles ont commencé à récupérer en Chine.

Depuis le début de la pandémie, selon un décompte établi par l’AFP, 803.645 cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe (440.928), 172.071 aux Etats-Unis et au Canada, et 108.421 en Asie (3.882 décès).

Deuxième pays le plus endeuillé au monde avec 8.189 décès, l’Espagne a interdit les cérémonies funéraires, limitant à trois le nombre de participants à un enterrement.

La grande crainte des autorités espagnoles reste de voir submergées les unités de soins intensifs qui travaillent déjà à la limite de leurs capacités avec un personnel qui se plaint amèrement du manque d’équipements de protection.

À Wuhan, on enterre ses morts

En Chine, à Wuhan, où le confinement est progressivement levé, les premiers pas en plein air des habitants sont consacrés à déposer sur les tombes de pierre les urnes contenant les cendres de leurs proches. Dans cette ville de 11 millions d’habitants, plus de 2.500 personnes sont officiellement mortes du Covid-19, mais nombre d’experts pensent que le chiffre est beaucoup plus élevé.

Ailleurs, on guette fébrilement le pic du taux de mortalité, annonciateur d’un reflux et d’un désengorgement des services de réanimation.

En Italie, pays qui enregistre le plus grand nombre de décès, le confinement commence à produire des résultats encourageants, après trois semaines.

« Nous pouvons espérer atteindre le pic dans sept ou dix jours, puis, raisonnablement, une décrue de la contagion », a déclaré le vice-ministre de la Santé, Pierpaolo Sileri.

Aux États-Unis, c’est la mobilisation générale: près des trois quarts des Américains vivent désormais confinés, d’une manière plus ou moins stricte.

Des hôpitaux provisoires ont été érigés dans un centre de conférences et sous des tentes dans Central Park.
Des médecins new-yorkais s’inquiètent d’une possible pénurie en respirateurs artificiels. « S’il y a un afflux et que vous n’avez qu’un nombre limité de respirateurs, vous ne pouvez pas ventiler tout le monde », redoute Shamit Patel, 46 ans. « Et à partir de là, vous devez choisir. »

L’épidémie s’est aussi déclarée à bord du porte-avion américain USS Theodore Roosevelt, ancré dans l’île de Guam, poussant son commandant à demander, dans une lettre aux accents dramatiques, l’autorisation de débarquer et confiner tout son équipage.

« Nous ne sommes pas en guerre. Il n’y a aucune raison que des marins meurent », a écrit le capitaine de vaisseau Brett Crozier.

Pour freiner la propagation de la pandémie, plus de 3,6 milliards de personnes, soit 46,5% de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles.

7sur7.be

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