La vidéo d’une femme prise comme bouclier humain, pour se protéger des manifestants, par des policiers, en Guinée, est devenue virale, sur les réseaux sociaux, soulevant l’indignation. La police guinéenne, loin de contester la véracité des faits, présente ses excuses, et annonce des sanctions contre l’auteur, qui a été finalement arrêté.
Ansoumane Baffoe Camara, le directeur général de la police nationale de Guinée, s’en explique au micro de Rfi. « Quand le ministre m’a transféré la vidéo hier, je n’ai même pas pu dormir. Mais connaissant mes agents, j’ai dit que je ferai tout pour retrouver celui qui a fait ça. Ce matin, j’ai convoqué tous les commandants d’unité, tous les commissaires centraux. Automatiquement, un capitaine a été désigné et arrêté. Et, il répondra parce que ça vient de lui. Je ne cautionne pas l’acte qu’il vient de faire. Parce que cela ne vient pas de nous ni du ministre de la Sécurité, ni du Directeur général, ni même de son commandant de compagnie. C’est un comportement isolé. »
Poursuivant, Camara indique que « ça doit servir de leçon parce que les autres le retiendront pour ne plus jamais faire cela. » Par ailleurs, dit-il : « On est en train de rencontrer la femme, pour vivement lui demander pardon. Si elle a des séquelles morales et physiques, qu’on puisse la prendre en charge ».
