150 centres pour lutter contre l’endettement et la pauvreté

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Le gouvernement va dévoiler ce lundi la liste des premiers « Points conseil budget » promis par Emmanuel Macron en 2018, dans le cadre du Plan pauvreté. 400 sont prévus d’ici fin 2020.*

En 2018, la Banque de France a enregistré 162 000 dossiers de surendettement, dont près de 92 000 concernent de nouveaux ménages. Un chiffre qui baisse depuis 2012, mais qui reste à des niveaux très élevés. D’autant que parmi ces demandes d’aides ou d’étalement de la dette, 21,6 % concernent des familles monoparentales.

Pour prévenir et aider à régler ces situations financières souvent inextricables, ce lundi matin, à l’occasion de la tenue du Comité stratégique d’éducation financière,Christelle Dubos , secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, dévoileront la liste des 150 premiers

«points conseils budget»

. Une mesure annoncée le 13 septembre 2018 par Emmanuel Macronlors de la présentation du plan pauvreté.

Huit régions pour le moment

150 centres pour lutter contre l’endettement et la pauvreté

Huit régions sont concernées par cette première vague de labellisations qui s’accompagne d’un budget dédié de 2,25 millions d’euros : l’Île-de-France, les Hauts-de-France, le Grand Est, le Centre Val-de-Loire, le Pays de la Loire, l’Auvergne, Rhône Alpes, l’Occitanie, et la Réunion. Ces 150 structures vont permettre d’accueillir 90 000 personnes par an. Mais à terme, quand la totalité des 400 points prévus sera déployée, 220 000 ménages pourront bénéficier d’aide et de soutien.

« Le surendettement agit comme une spirale qui pousse les gens dans la pauvreté, explique Christelle Dubos. Le Gouvernement, avec Bruno Le Maire, a déjà agi pour la limitation des frais bancaires , mais nous devons aussi faire de la prévention. Le surendettement peut toucher tout le monde. »

Un budget global de 6 millions d’euros par an

En vitesse de croisière, ces points disposeront d’une enveloppe globale de fonctionnement de 6 millions d’euros par an, soit en moyenne 15 000 euros chacun. Certains de ces 150 premiers points existent déjà, comme le Crédit municipal de paris , notamment dans le cadre d’expérimentations menées depuis 2016. Mais dorénavant il leur faut répondre à un cahier des charges précis.

Ils doivent notamment mettre en place un accueil gratuit et inconditionnel des personnes, identifier les ménages en situation financière fragile, réaliser avec eux un diagnostic personnel complet assorti de recommandations, d’orientations vers les services pouvant les aider, intervenir éventuellement auprès des créanciers, les suivre sur la durée si nécessaire et faire de la prévention auprès des ménages qui les sollicitent.

Ces structures labellisées ont toutes répondu à un appel à projet lancé par le Gouvernement dans le cadre du Plan pauvreté. Elles se sont engagées à former un ou plusieurs de leur personnel à l’éducation budgétaire et à la lutte contre le surendettement, formations dispensées par la Banque de France. Et toutes devront produire un rapport annuel sur leur activité.

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