Quelques jours après les révélations de Malagen, un site d’investigation sur le scandale de corruption au ministère gambien de la Santé, la tutelle brise le silence pour informer de l’ouverture d’une enquête pour faire « la lumière sur la présumée vente des faux tests PCR » révélées par le journal.
Dans un communiqué de presse rendu public, ce mardi soir, le département fait part d’un renforcement des mesures pour éviter de telles pratiques. Et selon le directeur de la prévention audit département, « des sanctions exemplaires seront prises », martèle la tutelle. En début de weekend, Malagen, un site d’investigation gambien a révélé un vaste système de corruption entourant les tests PCR dans différentes structures du pays.
C’était un secret de polichinelle en Gambie : des faux tests PCR sont vendus comme des petits pains par des agents du ministère de la Santé. Alors le travail d’investigation de Malagen, un site internet n’aura fait que confirmer les soupçons. Dans ledit article, -vidéo et audio compromettants à l’appui-, on y montre le modus operandi d’agents peu scrupuleux qui se livrent à la vente des faux tests dans différentes structures.
Dans le communiqué de presse rendu public, ce mardi soir, le ministère gambien de la Santé indique « prendre acte les révélations » tout en ajoutant que les informations rendues publiques sont prises très au sérieux et que tout sera fait pour faire la lumière sur le scandale. « Cette affaire fera l’objet d’une enquête approfondie et des mesures appropriées seront prises », martèle-t-on.
Au-delà de l’ouverture d’une enquête, la tutelle révèle que déjà une personne est actuellement placée en détention provisoire dans le cadre de cette affaire. Le ministère informe que Nyassi, l’un des agents mis en cause dans l’enquête a nié catégoriquement les accusations alors que Lamin Sanneh, celui qui est présenté comme agent au laboratoire national du pays, également mis en cause dans l’enquête, ne travaille plus pour le ministère, précise le communiqué.
La tutelle se veut catégorie, la vente des faux tests de covid-19 constitue une « infraction sévèrement punie » en vertu des lois du pays.
« Des mesures strictes viennent d’être prises pour garantir que ce fléau ne se reproduise plus, assure le ministère. Désormais, tous les tests PCR doivent être payés dans une banque et un numéro vérifiable est donné avant qu’ils ne soient effectué, en guise de transparence », assure le département.
Infosrewmi avec Emedia