GÉRAUD MOUSSARIE, DG BP SÉNÉGAL : « LES AVANTAGES VONT AU-DELÀ DE L’APPORT D’ÉNERGIE ET DE REVENUS »

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Géraud Moussarie, le Directeur général de la compagnie British Petroleum (BP), dresse un « brillant avenir énergétique au Sénégal ». Auquel il se dit « honoré de participer » avec l’éclosion « de nouvelles compétences nationales et l’émergence d’une chaîne d’approvisionnement local compétitive ».

« Nous prenons notre responsabilité très au sérieux après notre décision finale d’investissement en décembre 2018, soit exactement deux (2) ans après l’entrée de BP dans la région, a-t-il déclaré, lors de l’atelier de concertation de la loi sur le contenu local, le mardi 2 juillet, à Diamniadio. Nous avons aujourd’hui amorcé la construction de la première phase du projet GTA. Nous travaillons bien sûr en partenariat avec nos contractants. Nous sommes en bonne voie pour livrer le premier gaz GTA dès 2022. Conçu pour permettre un développement par phase, ce projet permettra d’assurer pendant plus de trente (30) ans de production de gaz pour le Sénégal et la Mauritanie et va générer des milliards de dollars de recettes ainsi qu’une source d’énergies domestique moins coûteuse. »

Mais, a-t-il ajouté, « les avantages vont au-delà de l’apport d’énergies et d’importants revenus pour le pays. Ce projet fournira également une opportunité de contenu local croissant. Cela pourra venir en appoint au programme d’industrialisation du pays ». Toutefois, a-t-il souligné, « cela ne pourra se réaliser que dans un cadre collaboratif avec un effort collectif des parties prenantes, et ceci dans la durée. »

Abordant l’approche de BP, consistant à « développer le contenu local », et centrée sur trois (3) piliers, (les investissements sociaux, le développement d’une chaîne d’approvisionnement compétitive et le renforcement des compétences locales), Géraud Moussarie n’a toutefois pas manqué de lister « certaines contraintes ». « En ce qui concerne la chaîne de valeurs, les opportunités les plus importantes ne viendront pas nécessairement des contrats de constructions de la première phase de GTA mais plutôt des services associés à ces contrats à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement et des opérations une fois que la production de gaz aura commencé. »

Les 4 défis

L’autre difficulté, a-t-il souligné, « c’est que nous devons donner la priorité à ceux qui ont la réelle capacité de soutenir nos capacités en toute sécurité et conformément aux normes internationales. Pour cela, nous travaillerons avec nos fournisseurs locaux afin de les accompagner. L’accompagnement est important ». Avant d’évoquer « les quatre (4) défis existants ». D’abord, « l’industrie est nouvelle donc peu d’offres et de demandes. Il faut la créer. Pour ceci, renforcer les compétences nationales est indispensable pour répondre aux critères et standards internationaux. » Ensuite, « l’industrie est très technique. L’offre locale doit être compétitive car nos projets doivent pouvoir concurrencer des piliers de l’industrie mondiale sur les marchés internationaux. » Puis, « les attentes sont grandes mais il faudra travailler ensemble à les réaliser. Une législation pragmatique sera déterminante. »

Enfin, a-t-il conclu : « Il faudra également renforcer la connaissance de l’industrie dans la chaîne de valeurs, ses normes et ses standards. Ces défis ne sont pas insurmontables. En fait, ils sont communs aux nouveaux pays pétroliers et gaziers. Il est toutefois important de comprendre le point de départ de ce voyage que constitue le contenu local. »

Dans le cadre de l’accompagnement, BP s’est engagé à investir 1,5 million de dollars dans les activités sociales pour 2018 et 2019, à travers l’investissement social principalement axé sur la communauté de Saint-Louis pour « améliorer la qualité de vie de ses membres » et de « créer des opportunités de développement local. »

« Notre objectif spécifique pour la première phase GTA, est de veiller à ce que toutes les activités de la chaîne d’approvisionnement accordent une considération aux fournisseurs locaux ainsi chaque demande de proposition de BP comprendra une catégorie contenu local. Dans le cadre de l’évaluation de l’offre, nos fournisseurs sont tenus responsables de la prestation envers leurs engagements », a-t-il, par ailleurs, relevé. En outre, a-t-il indiqué, citant quelques exemples, « au bureau de Dakar, (BP) a déjà fait affaire avec 71 entreprises locales pour plus de 15 millions de dollars en 2018-2019. Cela va de services de bureautique, informatique, sécurité, médicale, logistique, activités conseils et autres.

En ce qui concerne les activités du projet, « les contrats sont internationaux avec des sociétés très spécialisées par exemple pour le forage ou la liquéfaction du gaz », a-t-il dit.

 

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