Échec à la reprise des cours : Amsatou Sow Sidibé écarte toute idée d’une année blanche

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Après l’échec de la reprise des cours pour le 2 juin dernier, professeur Amsatou Sow Sidibé écarte «toute idée d’une année blanche ou d’année invalide» au Sénégal. Face à l’émission ‘’Daan corona’’ de la Rfm, l’universitaire a soutenu que l’année blanche «détruit» un pays. «Que personne n’y pense, que personne ne le fasse ! Ça va porter préjudice à des générations. J’ai enseigné pratiquement pendant 40 ans à l’université. Je sais ce qui est une année blanche. Je sais comment elle détruit la jeunesse, comment elle détruit un pays», a-t-elle prévenu.
Aussi, la présidente du parti politique ‘’Car Leneen’’ a soutenu que ce report de dernière minute par l’exécutif était prévisible car, «toutes les conditions n’étaient pas réunies et tout le monde n’a pas été impliqué». Pour Sidibé, si les autorités étatiques avaient impliqué tous les acteurs concernés et sans exception y compris la société civile, les politiques, les enseignants, entre autres, il n’y aurait pas eu cet échec.
«Régler d’abord tout ce qui est matériel de protection avant de penser à une nouvelle date»
L’ancienne ministre-conseillère renseigne qu’elle a fait un tweet pour dire au président de la République, Macky Sall, de «voir si les modalités et les conditions sont réunies» avant de rouvrir les écoles en cette période de pic de la pandémie de Covid-19. Et maintenant, face à cet échec de la reprise des cours, elle estime que les autorités étatiques devraient régler d’abord «tout ce qui est matériel de protection pour le respect des mesures barrières, à savoir : des masques à suffisance, des gels hydro-alcooliques à suffisance, des thermoflash à suffisance, des savons à suffisance et de l’eau à suffisance et disponible partout», avant de penser à retenir une quelconque date pour rouvrir les classes aux élèves et aux enseignants.
«Tout le monde n’a pas été impliqué et il n’y a pas assez de transparence dans la gestion»
Interpellée sur la gestion que le gouvernement a faite de la pandémie depuis son apparition au Sénégal, Professeur Amsatou Sow Sidibé soutient qu’il a eu des «aspects positifs au début mais par la suite, il y a eu quelques difficultés». Selon elle, la propagation du virus pouvait ne pas atteindre le niveau où elle est présentement dans le pays «si on avait impliqué tout le monde».
A l’en croire, «le niveau d’implication des uns et des autres dans la lutte est insuffisant et il n’y a pas assez de transparence dans la gestion de cette crise sanitaire. Et si on avait impliqué tout le monde, il n’y aurait non seulement pas de tâtonnement dans la prise de décisions pour l’exécutif mais aussi le corps médical aurait beaucoup plus de force en termes de moyens matériels et surtout de conscience et de morale dans son travail de prise en charge médicale».
«Macky ne devrait pas baisser les bras»
De l’avis de la femme politique, «il y a aujourd’hui une panique» qui s’est installée au niveau des populations avec la hausse du nombre de cas positifs au virus et surtout des cas issus de la transmission communautaire. Pour elle, quelle que soit la nature de la pression venant des populations, Macky Sall ne devrait pas baisser les bras en allégeant les mesures de l’état d’urgence.
«Les masques utilisés ne sont pas de qualité»
Aujourd’hui, avec la hausse de ces cas communautaires, Amsatou Sow Sidibé se dit inquiète. Ce, par rapport aux masques que les Sénégalais utilisent pour se protéger. Selon elle, ces masques «ne respectent pas les normes édictées et ne sont ni de qualité, ni propres, ni sécurisés, et peuvent même provoquer d’autres maladies dangereuses» pour certains.
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