La fête musulmane de la Tabaski, célébrée ce mercredi 21 juillet 2021 au Sénégal, va de pair avec une importante production de déchets : jusqu’à trois fois plus qu’habituellement. Un défi pour l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG) qui a appelé les populations à participer à l’effort de salubrité. Un dispositif spécifique de collecte et d’évacuation était organisé pour l’occasion.
Fin d’après-midi au marché HLM. Casquette et tee-shirt vert aux couleurs de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG), Abdoul Ba s’active, balai à la main. Lui n’a pas fêté la Tabaski en famille : « On a passé la nuit ici pour tout nettoyer. C’est surtout des papiers d’emballage. Mais on a aussi des tissus, des peaux d’animaux et tout… »
Au total, quelque 3 000 agents ont été mobilisés à travers le Sénégal. Des points de propreté et des bacs à ordures « spécial Tabaski » ont été installés, notamment pour les carcasses et restes de moutons sacrifiés à l’occasion de la fête.
« C’est un défi particulier parce que ça peut pourrir. Souvent les gens avaient l’habitude soit de les enfouir ou soit d’aller les mettre dans les canaux à ciel ouvert, ce qui peut ultérieurement créer des problèmes d’assainissement, ou simplement dans les bouches d’égout. Après la Tabaski, on avait même des problèmes d’odeur à Dakar. C’est ce qu’on essaie de contrecarrer. Malheureusement, on n’a pas encore une activité de tri. Donc, c’est mélangé en l’état avec des ordures ménagères », explique Mass Thiam, coordonnateur de l’UCG.
Pendant ce temps-là, les camions-bennes sillonnent les quartiers. Mamadou est à bord de l’un d’entre eux : « Quand on klaxonne, les gens viennent ». Mariama Diatta, 21 ans, vient justement de déposer un sac : « De l’oignon, de la viande, des trucs de cuisine. Cette année, c’est bien organisé ».
Le camion poursuit sa tournée. Destination finale : la décharge de Mbeubeuss, en banlieue de la capitale. Les agents ont travaillé jusqu’au petit matin pour rendre la ville propre.
Avec RFI