Attestations livrés aux journalistes béninois : Le Saes s’en prend à la directrice du Cesti

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Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) section Cesti (Centre d’études des sciences et techniques de l’information) est très remonté contre la directrice du Cesti, Cousson Traoré Sall. En effet, dans une lettre ouverte intitulée «Les attestations de la honte» et adressée à son Excellence, M. Patrice Talon, président de la République du Bénin, dont Seneweb détient copie, ce syndicat du supérieur accuse Mme Sall d’avoir remis des attestions de formation à des journalistes béninois «sans en avertir» le comité pédagogique.

Selon les enseignants, les Béninois avaient posé le débat du diplôme. Et il était retenu que c’est au comité pédagogique de statuer sur la question. «Contre toute attente, Madame Cousson Traoré Sall a décidé, de façon unilatérale, de délivrer des attestations du Cesti à des professionnels béninois sans en avertir le comité pédagogique.

Ce qui constitue une violation de l’article 9 du décret n° 2010-706 du 10 juin 2010 portant organisation et fonctionnement du Cesti», s’offusque le syndicat dans la lettre daté du jeudi 25 juillet 2019. Si l’on en croit la section Cesti du Saes, «cet article dispose que le comité pédagogique est consulté sur toutes les questions pédagogiques et scientifiques du Cesti, sur le double plan de l’enseignement et de la recherche».

Dans la lettre, le Saes note que, le mercredi 24 juillet dernier (hier), «Madame Cousson Traoré Sall a organisé à la Salle de conférence de l’ONIP, à Cotonou, une cérémonie de remise de cinquante-deux (52) attestations de formation à des journalistes béninois, en violation flagrante des textes qui régissent le Cesti».

Pour ces enseignants du supérieur, «le Bénin ne méritait pas cette comédie de mauvais goût» au vu surtout  »de l’excellence de ses relations avec le Cesti». A en croire la section Saes du Cesti, «le plus grave est que Madame Cousson Traoré Sall ne se fonde sur aucun critère objectif et sérieux pour justifier la délivrance de ces attestations d’autant qu’elle n’a pas, en sa possession, toutes les notes des évaluations faites par les collègues qui ont participé à la formation ».

 »Nous la mettons au défi de publier l’intégralité des notes obtenues par les cinquante-deux (52) professionnels béninois qui ont reçu leurs parchemins». A cela, les enseignants ajoutent que, «d’après les recoupements faits auprès de ces collègues, le nombre des stagiaires ayant régulièrement suivi les cours et participé aux évaluations ne dépasse pas la vingtaine».

Avant de s’interroger.«Qu’est-ce qui justifie alors la remise des cinquante-deux (52) attestations ? Le Cesti serait-il devenu le complice d’une entreprise de blanchissement de formation dans votre pays ? Pourquoi sur les soixante-six (66) attestations confectionnées par Madame Cousson Traoré Sall à son départ de Dakar, cinquante-deux (52) ont été remises finalement ? Quels étaient les critères qui avaient motivé l’établissement de ces soixante-six (66) attestations ? Pourquoi on est passé subitement à cinquante-deux (52) attestations» ? Face à cette situation, le Saes dit ne pas reconnaître les attestions et demande au Président Patrice Talon d’en faire autant.

«Eu égard aux multiples vices des procédures à la fois administratives et pédagogiques, la section Saes-Cesti déclare nuls et de nul effet les parchemins délivrés lors de la cérémonie de remise des attestations organisée à Cotonou. Nous demandons à votre État d’en faire de même. Nous avons adressé un courrier à Monsieur le Recteur, Président de l’Assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop et garant du bon fonctionnement de notre institution, pour lui demander de faire prendre toutes les mesures correctives nécessaires à l’acte posé par Madame Cousson Traoré Sall».

 

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