Audit de la CREI, Affaire Assane Diouf…Toussaint Manga charge Me Malick Sall

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Le député libéral, Toussaint Manga n’a pas été tendre à l’endroit du ministre de la Justice, Malick Sall qui a fait face aux députés, ce mercredi, pour défendre son projet de budget 2021. Pour le député, le ministre est le principal responsable de la crise qui prévaut dans la justice sénégalaise. Il a, sur ces entrefaites, défendu la cause du président de l’Union des magistrats, Souleymane Téliko qui a reçu un blâme par la Chambre de discipline du Conseil supérieur de la magistrature pour violation de son droit réserve.

« Dans une démocratie, la séparation des pouvoirs doit être impérative. Il est constaté que vous menez un acharnement sur les magistrats qui ont choisi d’être libres. C’est inadmissible. Il faut que cela cesse. Il faut arrêter », a martelé le député. Il a, poursuivant son argumentaire, remis au goût du jour, les dossiers du président du tribunal de Podor Ngor Diop, le rétrogradage au premier degré du magistrat Yaya Amadou Dia.

De l’avis du député, tous ces actes montrent que le ministre de la Justice a l’intention manifeste de museler la justice, de manipuler la justice et de piétiner tous les magistrats qui sont intègres et indépendants. « Le peuple sénégalais est fatigué de l’injustice dans la justice. Le peuple sénégalais aspire à une justice juste, libre, indépendante et performante », a plaidé Toussaint Manga.

L’AUDIT DE LA CREI

Il a dénoncé, dans le même sillage, le budget qui est alloué à la Cour de répression de l’enrichissement. Une juridiction qui avait condamné Karim Wade à 6 ans de prison ferme et une amende de 138 milliards de francs CFA pour enrichissement illicite. « Votre juridiction nous coûte 960 millions de francs CFA sans rien faire », a soutenu Toussaint Manga pour fustiger le crédit alloué à cette juridiction. « Je demande que vous nous fassiez l’état des 25 dossiers qui ont été incriminés au début », demande-t-il.

Le parlementaire libéral a aussi plaidé pour l’administration pénitentiaire qui fait partie des parents pauvres des corps de sécurité au Sénégal. Selon lui, il faut dans les meilleurs délais amener le projet de loi portant statut du personnel de l’administration pour qu’il soit voté. Ce corps, de l’avis du député, mérite respect et considération. « Je trouve anormal et illogique qu’on fasse toujours recours à la gendarmerie pour diriger ce corps. Je n’ai rien contre le colonel Bertrand Bocandé, actuel directeur de l’administration pénitentiaire qui fait un excellent travail mais, j’estime qu’il doit continuer à échelonner dans son corps d’origine. Dans l’administration pénitentiaire, il y a des cadres qui peuvent être promus à la direction. C’est même humilié ce corps lorsqu’on dit qu’il n’y a pas quelqu’un qui peut diriger la direction. Que les gendarmes restent à la gendarmerie, que les agents de l’administration pénitentiaire restent à l’administration pénitentiaire », recommande-t-il.

ASSANE DIOUF RISQUE UNE AMPUTATION

Par ailleurs, il a plaidé pour la libération de Assane Diouf qui croupit en prison depuis des mois. Toussaint Manga estime que ce dernier ne devrait pas être un otage parce qu’il est contre le Gouvernement. « Il ne faut pas en profiter pour se venger sur un citoyen qui n’a jamais été d’accord avec vous », a craché le député qui s’est érigé en défenseur. Sur ce point, il a été soutenu par la députée Mame Diarra Fam. Cette dernière a révélé que Assane Diouf souffre gravement en prison. Ses conditions de détention, souligne-t-elle, sont très dures. « Il est malade et il risque de subir l’amputation de l’une de ses jambes. Donc, libérez-le. Je pense qu’il a déjà payé sa dette », indique la députée de la Diaspora.

Infosrewmi avec emedia

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