C’est au cours d’une discussion sur WhatsApp que la dame, Tayrou avait montré ses parties intimes à son copain, un homme marié. Sokhna Maï Mbaye est parvenue à capturer les images avant de les transférer à son amie, Aïssatou

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L’affaire de la sextape qui a secoué Touba et la toile, depuis quelque temps, a été enfin vidée hier, après un renvoi mardi dernier 17 décembre, pour comparution de la partie civile Tayrou Mbacké et un second renvoi, à la demande de Me Ciré Clédor Ly, un des avocats des prévenus. Les trois inculpés, Sokhna Maï Mbaye, Aïssatou Guèye dit Dié et Moussa Mbaye, poursuivis pour collecte illicite de données à caractère personnel, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, ont écopé d’une condamnation d’un an, dont six mois ferme.

C’est au cours d’une discussion sur WhatsApp que la dame, Tayrou Mbacké avait montré ses parties intimes à son copain, un homme marié du nom de Khadim Khouma. Par la magie du Net, l’épouse de ce dernier, Sokhna Maï Mbaye est parvenue à capturer les images obscènes avant de les transférer à son amie, Aïssatou Guèye dit Dié. Laquelle les a envoyées à Moussa Mbaye, père de Sokhna Maï Mbaye. Et de fil en aiguille, les clichés intimes ont atterri sur les sites Internet. La vidéo obscène s’est vite répandue et la victime Tayrou Mbacké a saisi le commissaire de la police de Plateau d’une plainte. Dans sa déposition, elle a déclaré avoir entretenu pendant 2 ans une relation amoureuse avec Khadim Khouma. Sur ces photos intimes, elle explique : «En 2013, alors que nous étions en couple, j’ai eu à entretenir une conversation vidéo via WhatsApp avec Khadim Khouma pendant son séjour à l’étranger. Et lors de l’appel vidéo, je lui ai volontairement montré mes parties intimes. Seulement, en novembre 2019, j’ai reçu l’appel de Sokhna Maï Mbaye, son épouse. Elle m’a confié détenir mes photographies intimes, à elle transmises par un individu via son compte Google Photo», dit la plaignante, selon qui, cinq jours après, sa sœur Mame Faty Mbacké l’a appelée pour me dire qu’elle détient ses photos intimes avant de les lui envoyer via WhatsApp.

«Maï Mbaye m’a rappelée et a tenté de me consoler en soutenant qu’elle ne savait pas que son époux avait entretenu une relation amoureuse avec moi. C’est plus tard que j’ai appris que des sites ont publié un article avec un montage de mes photos intimes. Je n’avais jamais pensé que mon copain Khadim Khouma avait capturé mes photos intimes. Etant donné qu’il ne m’avait jamais notifié qu’il avait capturé mes photos intimes lors de nos conversations via WhatsApp, j’ai vite cru qu’il n’était pas à l’origine de cette diffusion, parce qu’il est le seul avec qui j’ai entretenu ces relations du genre. Et il me sollicitait souvent pour que je lui envoie des photos intimes de moi. Par la suite, j’ai eu des soupçons sur son épouse Sokhna Maï Mbaye qui, 5 jours avant les faits, m’avait saisie pour m’en alerter. Je me suis alors rapprochée d’elle mais elle a nié avoir publié les photos sur les réseaux sociaux», assure la victime.

Pointée du doigt dans cette affaire, Sokhna Maï Mbaye a nié, au début de l’enquête, être l’auteure de la diffusion de ces images. Mais elle a fini par lâcher du lest. «J’ai recueilli les photos intimes de Tayrou Mbacké sur le compte messagerie Facebook de mon mari, Khadim Khouma. Ce jour-là, il avait pris mon portable pour se connecter à son compte Facebook. Après, il ne s’est pas déconnecté. J’ai découvert les photos intimes de Tayrou Mbacké. J’ai capturé les images avant de les envoyer à mon amie Aïssatou Guèye dit Dié via WhatsApp. Intriguée par cette photo venant d’une fille de son guide religieux, Aïssatou m’a demandé la provenance. Ce que j’ai refusé de lui révéler. J’ai partagé aussi lesdites photos avec mon mari Khadim Khouma. C’est mon amie Aïssatou qui a transféré les photos à mon père, Moussa Mbaye. Je ne sais pas entre mon père et elle, qui a diffusé les photos intimes de Tayrou sur Internet», a-t-elle laissé entendre. Gérante d’un salon de Coiffure à Touba et amie de Sokhna Maï Mbaye, Aïssatou Guèye dit Dié n’est pas passée par quatre chemins pour donner sa version des faits. «C’est Sokhna Maï Mbaye qui m’a envoyé les photos obscènes de Tayrou Mbacké. Et après les avoir reçues, je l’ai immédiatement rappelée pour lui dire mon désarroi. C’est moi aussi qui ai ensuite transféré les clichés obscènes à Moussa Mbaye, père de Sokhna Maï Mbaye, sur sa demande, avant de les supprimer de ma tablette», a-t-elle déclaré.

Interrogé à son tour, Moussa Mbaye explique : «Je n’ai jamais demandé à l’amie de ma fille, Aïssatou Guèye, de m’envoyer les photos obscènes de la plaignante. Au contraire, c’est elle qui m’a contacté pour me dire qu’elle voulait me voir de toute urgence. Et je me suis déplacé jusqu’à son domicile, elle m’a informé avant de m’envoyer les photos que j’ai stockées dans mon portable et montrées le lendemain, à la dame Ndèye Bousso qui m’a dit qu’il s’agissait de Tayrou Mbacké. Sur place, j’ai envoyé à Tayirou Mbacké les photos par WhatsApp. J’ai eu aussi à les envoyer à un ami du nom de Khadim Lo. Après, je les ai supprimées de mon portable. Je ne les ai pas publiées sur les réseaux sociaux.» Moussa Mbaye reconnaît avoir envoyé les photos à Mame Faty Mbacké et à Ndèye Bousso, sous prétexte qu’elles sont des régulatrices dans la communauté mouride».

Au terme de leur procès hier, Sokhna Maï Mbaye, Aïssatou Guèye dit Dié et Moussa Mbaye ont écopé un an d’emprisonnement dont six mois ferme.

EL-H ABDOULAYE BAMBA Sall

 

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