Cofinancement Fida-Bad-Etat : 54 milliards pour des emplois ruraux

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150 mille jeunes ruraux vont bénéficier de financements dans le cadre d’un projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux pauvres et marginalisés et des jeunes agri-preneurs. Le lancement officiel du projet dénommé Agri-jeunes «Tekki ndawgni» a eu lieu jeudi, au ministère de l’Agriculture, sous la présidence du Pr Moussa Baldé. «Les coûts totaux de ce projet sur une période de 6 ans s’élèvent à 54,1 milliards de francs Cfa», a expliqué le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Il a fait savoir que ledit projet, qui va aider à une meilleure implication des jeunes dans l’exploitation des opportunités de chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales, est le fruit d’un cofinancement entre le Fonds international de développement agricole (Fida), la Banque africaine de développement (Bad) et l’Etat du Sénégal. «L’apport du Fida est de 56% dans ce projet, la Bad a contribué pour 11% et l’Etat à hauteur de 8%», a détaillé Sémou Diouf, chargé du programme Fida au Sénégal. Les 25% restants pour compléter le financement vont être recherchés, selon lui, auprès de partenaires. «Agri-jeunes constitue un bon exemple pour multiplier les programmes de promotion de l’emploi en milieu rural (…) Nous appelons nos partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé à engager des actions concrètes en ce sens», a exhorté à ce propos le ministre de l’Agriculture cité dans le communiqué de presse remis par les organisateurs. «55% de la population pratiquent l’agriculture et constituent un levier crucial pour le développement économique et social», a-t-il ainsi justifié.
Les Niayes, le bassin arachidier, la zone sylvo-pastorale, la basse et moyenne Casamance sont les zones choisies pour dérouler le projet Agri-jeunes. «Une dizaine de zones de concentration y ont été délimitées en tenant compte du potentiel de développement des filières et des opportunités économiques pour les jeunes», a fait savoir le communiqué. Une stratégie de ciblage inclusive a été déployée, à en croire Sémou Diouf, assurant une participation importante des jeunes femmes. «50% des cibles vont être des jeunes femmes», a-t-il ainsi promis. «A la fin du projet, 25 mille entreprises viables seront renforcées dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique et offriront 5 000 emplois décents dont 50% au profit des jeunes femmes», a dégagé en perspective le document de presse. Les bénéficiaires dans la tranche d’âge 15 à 35 ans vont être financés pour des montants compris, selon M. Diouf, entre 400 mille francs et 5 millions en fonction de l’importance des projets.

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