L’association Les Petites Gouttes, créée en 2014, est une association qui prend en charge les enfants talibés, les albinos et les personnes en situation de handicap. Infosrewmi est allé à la rencontre de son président, Momar Fall, qui renseigne que l’association leur offre une formation en français et en arts martiaux. Elle s’occupe de leur santé, leur offre les repas et leur confectionne des habits neufs en période de fête. Pour les enfants talibés, l’association veille à réduire leur mendicité en créant des journées sans mendicité en collaboration avec leurs maitres coraniques. Aux personnes en situation de handicap, il leur est offert des béquilles ou des fauteuils roulants.
En ce contexte de pandémie, Momar Fall estime que la décision de retourner les enfants à leurs localités d’origine est salutaire. Toutefois, il se demande si cette décision n’a pas été prise à la hâte parce qu’il y a un certain nombre d’interrogations sur l’état de santé des enfants, leurs conditions une fois chez eux et pour combien de temps qui restent sans réponse. Si l’Etat compte profiter de la pandémie pour retirer les enfants de la rue, cela risque d’être improductif du fait de l’impréparation. Ce surtout qu’il n’y a qu’une centaine d’enfants qui ont été retournés chez eux. Pour lui, l’idée n’est pas mauvaise mais la manière de faire laisse à désirer.
En ce qui concerne Les Petites Gouttes, M. Fall indique qu’il ne compte pas retourner les enfants chez eux dans ce contexte. Une rencontre a été convoquée dans ce sens pour demander aux maitres coraniques de suspendre la mendicité, un dispositif de prévention a été mis en place pour les enfants qui ont été sensibilisés. Un programme spécial a été concocté pour les occuper durant le confinement.
Pour le financement, Momar Fall indique que les initiateurs des Petites Gouttes sont des professionnels qui se cotisent. Cependant, il y a les donateurs, des partenaires internationaux et certaines entreprises qui financent l’association. Mais l’Etat n’a pas injecté un seul franc pour Les Petites Gouttes. M. Fall d’indiquer qu’ils n’ont d’ailleurs pas besoin de l’aide de l’Etat parce que s’il avait correctement pris en charge la question, cette association n’aurait pas dû voir le jour.
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