Daro Tall, Porte-parole du Syndic : « A plusieurs reprises, Abdoulaye Sylla a été sommé d’arrêter les travaux, mais il défie l’autorité»

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Le bras de fer entre Abdoulaye Sylla, propriétaire de la villa n°1 de la résidence «Village Mangrove» de Saly Portudal, et le Syndic a atterri sur la table du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Le ministre Abdou Karim Fofana a saisi son collègue des Forces Armées Me Sidiki Kaba pour que la Dscos démolisse toutes les co instructions édifiées sur le site. On reproche à Abdoulaye Sylla, patron d’Ecotra, d’avoir violé le Code de l’Urbanisme et le règlement de copropriété de la résidence. Ce dernier a aussi porté plainte contre le Commandant de la Dscos de Mbour pour violation de domicile.

Joint au téléphone, Daro Tall, porte-parole du Syndic confirme le contentieux qui l’oppose à Abdoulaye Sylla et qui est en instance au tribunal de Mbour. Madame Tall et compagnie veulent juste qu’on démolisse les modifications apportées à la villa pour qu’il y ait une uniformité des habitations de la résidence «Village du Mangrove». A l’en croire, une plainte a été déposée au tribunal de Mbour et la Dscos a arrêté les travaux de la villa depuis le 21 novembre dernier. «Mais à tout moment, il peut reprendre les travaux parce qu’il a toujours fait fi de nos recommandations.

A plusieurs fois, il a été sommé d’arrêter les travaux, mais il défie l’autorité», renseigne Mme Tall. D’ailleurs Abdoulaye Sylla a traduit également en justice le Commandant de la Dscos de Mbour pour violation de domicile, après la saisie du matériel de construction des ouvriers. «Nous avons dit à M. Sylla que s’il veut quitter la copropriété, il n’a qu’à engager un géomètre à ses frais pour un recalcul ainsi qu’un notaire. Mais il refuse. Nous avons saisi tous les services départementaux pour qu’il ne reprenne pas les travaux. Nos avocats suivent le dossier», renseigne le syndic.

Abdou Karim Fofana a demandé la démolition de la villa d’Abdoulaye Sylla

Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, saisi par ses services des actes de défiance d’Abdoulaye Sylla dans cette affaire qui date de 2018, en est ulcéré. Abdou Karim Fofona a saisi à son tour le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, afin qu’on arrête la construction irrégulière effectuée sur la villa 1 de la résidence «Village Mangrove» de Saly par Abdoulaye Sylla. Il sollicite auprès de son collègue des Forces Armées l’instruction de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol(Dscos) afin qu’elle procède à la démolition de toutes les constructions édifiées sur le site le site en violation de la règlementation.

En effet, le ministre de l’Urbanisme s’est fondé sur un rapport du chef du Service départemental de l’Urbanisme de Mbour pour saisir son collègue. Dans le document, il est indiqué qu’Abdoulaye Sylla, propriétaire de la villa n°1dans la Résidence, dénommée «Village Mangrove» à Saly Portudal a entrepris des travaux de construction et de modification irrégulières sur l’architecture initiale de ladite villa.

Ainsi, il ressort du rapport transmis par le service départemental de l’urbanisme au ministre Abdou Karim Fofana dont « L’As» détient copie que non seulement le mis en cause a augmenté la superficie de la villa avec des aménagements non autorisés, mais il a construit deux étages supplémentaires qui constituent «de sévères troubles de voisinage». D’après la même source, les modifications apportées par M. Sylla violent les dispositions combinées du décret N°2009- 1450 du 30 décembre 2009, portant partie règlementaire du Code de l’Urbanisme et de l’article 11 du règlement de copropriété de la résidence. Ce texte stipule qu’«aucun propriétaire ne peut édifier sur les parties privatives des constructions qui affectent les parties communes ou la destination de la résidence telle que prévue dans le règlement de copropriété, sauf autorisation expresse du syndic, ni établir un objet sur un lot qui serait un obstacle au droit de vue d’un copropriétaire».

M. Sylla poursuit ses travaux en dépit des sommations du syndic et du chef de service départemental «au mépris de toutes les normes urbanistiques». Pour le ministre de l’Urbanisme, cette «situation illégale est la cause du désordre noté dans la zone où certains voisins de celui-ci, estimant être victimes d’une rupture d’égalité de traitement, veulent entreprendre des travaux en méconnaissances des injonctions du Service départemental de l’urbanisme» .

 

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