Détournement de mineure : Le jeune tailleur Babacar Sow risque 2 ans d’emprisonnement ferme.

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Un tailleur âgé de 21 ans risque 2 ans d’emprisonnement ferme. Attrait à la barre du Tribunal d’Instance de Dakar ce mercredi 13 octobre 2021 pour détournement de mineure sur la personne de S. Cissé, Babacar Sow sera édifié sur son sort le 20 octobre prochain.

Devant le prétoire, le prévenu Babacar Sow, tailleur de son état au marché des Parcelles Assainies, a nié les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, il avoue sortir avec la jeune fille depuis l’année 2014 et il ne l’a jamais violé. « Je sortais avec Seynabou Cissé depuis 2014, mais sa maman voulait la donner en mariage forcé à un autre. Elle a refusé. Ce jour-là, elle a fugué avant de venir en pleurant. Sa mère l’a appelée, mais elle ne lui a pas répondu. Par la suite, ma mère la reconduira chez elle.

Quelque temps après, ma famille est venue demander sa main, mais sa mère à refusé en soutenant qu’elle ne va jamais donner sa fille en mariage à un non « Sérère », explique-t-il.

Avant de poursuivre que durant l’année 2021, sa mère l’a appelé pour lui dire que Seynabou Cissé était enceinte. « Je lui ai remis une somme de 30 000 francs pour qu’elle puisse faire une échographie. À l’approche de la fête de la Tabaski également, j’ai encore appelé sa mère pour lui dire que vais lui envoyer une somme 50 000 de nos francs pour les préparatifs de la fête de la jeune fille. Lorsque l’enfant est né, elle m’a appelé pour me demander de venir chez elle pour acheter les couches de mon enfant. Ignorant qu’elle me tendait un piège, j’ai répondu son appel. Arrivé chez elle, elle s’est précipitée en fermant la porte de la maison avant d’appeler la police pour qu’on vienne me chercher ».

À la barre, la nommée Gnilane gérante d’une gargote au marché des Parcelles Assainies, a balayé d’un revers de main les déclarations du mis en cause. « Le prévenu a profité du fait que j’envoyais ma fille livrer les repas commandés par mes clients pour la détourner avec la complicité du nommé Fallou. Chaque jour, je reçois des appels de menace de la famille du prévenu. Et elle ne m’a jamais demandé la main de ma fille si ce n’est qu’après son accouchement », a-t-elle déclaré.

À son tour, la victime Seynabou Cissé déclare n’être jamais sortie avec le mis en cause. « C’est Fallou qui m’amenait souvent chez lui en me menaçant avec un couteau et parfois avec une paire de ciseaux », dit-elle.

Le juge lui pose la question de savoir combien de fois vous avez entretenu des rapports sexuels avec Babacar Sow ? « On a entretenu un nombre incalculable de rapports sexuels », répond-elle.

Reprenant la parole, le prévenu dira que c’est elle qui venait à chaque fois dans ma chambre.

Convaincu de la constance et de la gravité des faits, le représentant du ministère public requiert deux (2) ans d’emprisonnement contre le prévenu. La défense assurée par Me Khadim Kébé et Me Michel Ngom plaide pour une application bienveillante de la loi pénale.

L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 20 octobre prochain.

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