Bocar est un des 77 détenues au Camp pénal, condamnés aux travaux forcés à perpétuité au Sénégal. A 33 ans, le jeune homme, père de deux enfants, a vu sa vie basculer, pour le crime d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis dans cette période avec violence et usage d’arme. Une affaire qui lui a valu sa condamnation devant la barre il n’a pas réussi à convaincre les juges de son innocence. Depuis, son monde a basculé. Même s’il a nié les faits le jour du procès, la partie civile a bien dit à la barre qu’il ne le reconnaissait pas parmi la bande qui a agressé. « J’ai beau nier, j’ai quand même été condamné à la prison à vie.» Une condamnation qui a entraîné la dislocation de sa famille. Quand j’ai réalisé que j’étais condamné à passer le restant de ma vie en prison, j’ai craqué. A Reubeuss où il a passé 7 ans de détention préventive, Bocar a tenté une fois de mettre fin à ses jours en buvant un mélange de grésil et d’eau de javel. Il a été sauvé in extremis. Des erreurs judiciaires que vivent beaucoup de sénégalais dans les prisons sénégalaises.