Francfort domine Barcelone au Camp Nou et rejoint le dernier carré

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Le FC Barcelone, qui avait fait de la C3 un objectif, s’est raté au Camp Nou en quart de finale retour face à l’Eintracht Francfort (2-3). Les Allemands affronteront West Ham, tombeur de Lyon, en demi-finale.

L’Eintracht Francfort a créé la sensation jeudi soir en venant s’imposer au Camp Nou (3-2) largement paré de blanc, les couleurs des supporters allemands (entre 20 et 30 000) qui occupaient une grande partie des tribunes. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas attendu très longtemps pour obtenir confirmation de l’espoir née du match aller (1-1) puisque les joueurs d’Oliver Glasner, qui avait annoncé vouloir se projeter dans le camp catalan, ont réussi une entame et un match presque parfaits.

En mettant la pression avec quatre ou cinq joueurs à l’approche de la surface barcelonaise, l’Eintracht a d’entrée crée les conditions de sa première occasion. Quand Eric Garcia a posé ses mains sur les épaules de Lindström au point de le déséquilibrer devant ses 5,5m, l’arbitre portugais n’a pas hésité à siffler penalty. Et Francfort de valider sa soudaine audace en ouvrant le score, le tir de Kostic prenant à contre pied Ter Stegen (0-1 s.p., 4e).

L’Eintracht avait la bonne méthode

Dans son 5-4-1 à plat, l’équipe allemande a ensuite réduit les espaces. Elle s’est replacée pour défendre en bloc bas, bloquer la profondeur et les interlignes. Les centraux avaient pour mission de sortir opportunément, d’avancer sur les milieux barcelonais, perturbant ainsi le jeu de passes catalan. Enfin, dès la récupération, plutôt rare (30% en première période), l’idée était d’exploser en nombre et de viser la profondeur avec des pistons très rapides, Knauff et Kostic.

Dans le dos des Barcelonais, peu inspirés, les Allemands ont multiplié les opportunités. Avant d’inscrire un but magnifique, par l’avant-centre Colombien Borré, son tir puissant se logeant sous la barre de Ter Stegen, au terme d’une course infernale (0-2, 39e). Le K.O. a été donné par le piston gauche Kostic d’une frappe croisée au sol au ras du poteau (0-3, 67e), sanctionnant la passivité de la défense espagnole et un déroulé de rêve.

Dembélé saignant, Aubameyang absent

A l’image de ses sept derniers matches en Liga (1 but, 9 passes décisives), Ousmane Dembélé a pourtant été très performant dans le couloir droit où il a multiplié les accélérations, les débordements et les centres. L’attaquant français avait des jambes de feu. Francfort n’a jamais pu maîtriser sa vitesse sur le flanc droit de l’équipe catalane. Après l’entrée d’Adama Traoré, plus souvent contenu, l’International est passé côté gauche où il s’est éteint après plusieurs minutes d’arrêt du jeu pour une vérification par le VAR d’une main dans la surface de Gorré (59e) juste après un arrêt monstrueux de Ter Stegen sur un tir cadré de Lindström (58e).

Les services de Dembélé n’ont pas été convertis par Aubameyang. Faute d’un bon timing, l’avant-centre, assez inoffensif, n’a pas cadré sa tête (9e) alors que le centre était idéal. L’International gabonais n’a pas plus été en réussite à l’entame de la deuxième période, ne parvenant pas à reprendre dans le but vide, au deuxième poteau, un nouveau cadeau de Dembélé (48e). Probablement le vrai tournant du match.

Réaction tardive du Barça
Le Barça avait inscrit 45 buts en 2022. Mais il n’était pas très inspiré dans ses enchaînements, son jeu court et son animation offensive. Il n’a pas pesé lourd hier face à une équipe allemande en état de grâce, parfois très chirurgicale et toujours solidaire. La deuxième période a longtemps été une opposition à sens unique avec des espaces béants et l’opportunité pour les hommes de Glasner de marquer toutes les dix minutes. Le Barça donnait l’image d’une équipe qui baisse progressivement les bras, surtout quand le but de Busquets a été logiquement annulé pour un pied droit hors-jeu remarqué par le VAR (84e).

Les fans allemands ont commencé à fêter leur qualification en saluant un énorme sauvetage défensif d’Hinterregger (89e). C’était oublier le pouvoir offensif espagnol. Busquets leur a donné des sueurs froides en trompant Kevin Trapp d’une frappe croisée avant… neuf minutes de temps additionnel (1-3, 90e + 1). La folie s’est alors emparée du match. Les Catalans n’avaient plus rien à perdre. Malgré un mental hors norme, Francfort approchait l’épuisement. Et l’arbitre de siffler son deuxième penalty, expulsant directement N’Dicka (90e + 10). Memphis Depay le transformait (2-3, 90e + 11) tout juste avant le coup de sifflet final. Trop tard pour un imaginer un impossible exploit.

lequipe

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