Gambie : début du feuilleton judiciaire des  »sirops de la honte  ».

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Un feuilleton judiciaire chaud vient de débuter en Gambie. À l’origine : une affaire de sirop. L’affaire a été rendue publique en mi-juillet 2022, lorsque 28 jeunes enfants perdent la vie des suites d’une insuffisance rénale. Face à ces drames, les autorités sanitaires gambiennes ouvrent une enquête . Au box de la partie civile, Wury Keita, cet homme a perdu sa fille de deux ans. Cette dernière a rendue l’âme morte après avoir bu de ce fameux sirop. À l’entame du procès, le père de famille se montre confiant et pleins d’espoirs pour la suite : «C’est une bonne chose que le procès commence. Nous espérons gagner, même si aller en justice contre un gouvernement corrompu n’a rien de facile», juge t-il. Aux creux des plaidoiries, les avocats des deux parties ont avancé des versions contraires. En effet , les parties civiles soutiennent que les sirops contre la toux et le rhume mis sur le marché par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals sont les causes du décès de leurs enfants. Ces parties s’appuyent sur les investigations faites par l’OMS et de chercheurs américains qui apportent du crédit à leurs affirmations. Ces organismes de santé expliquent que ce sirop contient du diéthylène glycol et de l’éthylène glycol, en quantité intolérable. Les familles blâment l’incapacité de l’État à fournir des médicaments conformes aux normes sanitaires. Battant en touche cette thèse, la défense soutient mordicus que la mort de ces jeunes enfants est liée une eau impropre. Mais cette argumentation des autorités gambiennes trouvent l’adhésion des citoyens péniblement pour le fait que dans le pays il n’y a de laboratoire de recherche pour ce type de médicaments. Le bilan s’est alourdit à 70 décès selon l’OMS durant cette sombre épisode de la santé en Gambie . Le procès a été suspendu pour 30 jours, pour permettre à la défense de préparer sa réponse.

Sara jupiter – S7

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