La gestion de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) ulcère au plus haut point l’intersyndicale CNTS/SATI. En effet, elle décrie le style actuel de gouvernance de l’IPRES qui, selon elle, est un anti modèle source d’inertie et de confusions à tous les niveaux de service. Et cela malgré les déclarations tonitruantes sur les réformes dites « révolutionnaires » en cours.
Les travailleurs et observateurs avertis du fonctionnement de l’Institution de prévoyance des retraites s’accordent à reconnaitre les graves manquements issus des choix de gestion inappropriés et impertinents d’un top management qui excelle dans le tâtonnement et le pilotage à vue.
L’intersyndicale CNTS/SATI est dans tous ses états. Dans un communiqué rendu public, les syndicalistes décrient la mauvaise gestion qui prévaut à l’IPRES.
A en croire les syndicalistes, les politiques de recrutement et d’administration des ressources humaines sont aux antipodes de l’orthodoxie, parce que fondées sur le copinage et le népotisme. « Diviser pour mieux régner demeure la seule manière de gouverner dans cette institution.
Sinon comment comprendre la différence de salaires qui prévaut entre travailleurs d’un même service dans une même direction et pour une même fonction. Nous réaffirmons cette maxime chère de notre législation : » à travail égal, salaire égal « .
Que dire du reclassement de nos vaillants travailleurs qui abattent un travail colossal alors qu’ils sont classés en dessous de leur fonction depuis plus de deux ans et demi pour certains, dix mois pour d’autres », dénonce l’intersyndicale qui regrette l’inexistence d’une politique de formation adéquate axée sur les métiers de la retraite et l’absence de plans de carrières dans toutes les directions de l’institution.
Son corollaire, estime-t-elle, est évidemment l’anéantissement de toute possibilité d’avancement et de promotion des travailleurs.
« Combien de travailleurs souffrent le martyr d’accumuler plus de dix (ans) voire 20 ans de service à l’IPRES, sans jamais avancer en grade et en salaire avec un système d’évaluation tatillon, d’une inefficacité certaine.
Le mal être ambiant du personnel se justifie par une stagnation des salaires depuis plus d’une dizaine d’années malgré la forte inflation sur la période et les performances remarquables au travai
. Ainsi, nous exigeons une hausse substantielle des salaires pour faire face à cette forte hausse de la demande sociale et la finalisation de l’accord d’établissement qui est la seule voie de salut pour les travailleurs de l’IPRES », clament les syndicalistes.