Les gardes-côtes grecs sont à la recherche de dizaines de personnes naufragées dans la mer Egée. Leur bateau avait appareillé de la ville turque d’Antalya et avait comme destination l’Italie. Il y avait 80 personnes sur le bateau selon les gardes-côtes grecs, 50 sont portées disparues. Ils sont Afghans, Irakiens et Iraniens et leur bateau avait appareillé de la ville turque d’Antalya, située sur les côtes turques voisines. Il cherchait à rejoindre les côtes italiennes.
Forts vents
Quatre bateaux qui naviguaient dans la zone du naufrage participent aux recherches des disparus, ainsi que deux patrouilleurs des garde-côtes et un hélicoptère de l’armée de l’air grecque. Pour le moment, 29 personnes ont été secourues. De forts vents, de 40 à 50 km/h (7 sur l’échelle Beaufort), compliquent les opérations. La zone du naufrage est en effet localisée à la limite sud de la mer Égée, raconte le correspondant de RFI à Athènes, Joël Bronner, une région régulièrement parcourue par le meltem, du nom de ce vent du nord violent, qui y souffle au cours de l’été.
Traditionnellement, les routes migratoires menaient de la Turquie vers les iles grecques voisines. Mais la multiplication par Athènes des refoulements sans prise en compte des demandes d’asile depuis 2020 a engendré des routes migratoires alternatives, plus longues et plus périlleuses, comme ici, vers l’Italie.
Le dernier naufrage en mer Egée a eu lieu le 19 juin dernier, au large de l’île de Mykonos. Huit personnes avaient péri dans cette traversée très dangereuse entre les îles grecques et les côtes turques qui coûte la vie à de nombreux migrants.
Des dizaines de morts
Depuis le début de l’année, 64 personnes ont péri en Méditerranée orientale, et 111 en 2021, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
En visite à Lesbos en décembre dernier, le pape Francois avait appelé à un changement des politiques en cours face à une Méditerranée « en train de devenir » selon ses mots « un cimetière froid, sans pierre tombale ».
(avec AFP)