Guinée-Bissau: Les députés en fin de session, enterrent définitivement le “contrat” de partage du pétrole

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Clap de fin pour le scénario de l’idylle entre Umaru Embalò et Macky Sall sur le partage de l’exploitation des ressources pétrolières entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Après le Premier ministre Nuno Nabiam qui a éventré le deal devant l’assemblée nationale, malgré les démentis répétés du « général » sur l’existence d’un quelconque contrat, c’est au tour des députés qui avaient voté à une large majorité contre la signature dudit contrat, d’enterrer définitivement le projet. Certains d’entre eux considèrent une présence sénégalaise sur la zone litigieuse comme une déclaration de guerre. Macky Sall a-t-il été abusé par son frère Embalò ?

Les parlementaires en Guinée-Bissau ont annulé « l’accord pétrolier » signé entre Umaru Umbalo et le président sénégalais Macky Sall. Selon l’accord considéré comme illégal et divulgué par le bureau du Premier ministre Nuno Nabiam le mois dernier, il y est stipulé qu’après exploitation du pétrole dans une zone litigieuse, la Guinée Bissau obtiendrait 30 % de parts tandis que le Sénégal amasse 70 % de parts de lion.

Après un vote le mois dernier et qui rejette ledit accord, les députés qui, après un second examen minutieux de l’accord pétrolier, ont finalement donné une fin de non recevoir, au motif que le « général » a outrepassé ses prérogatives constitutionnelles. Et pour que nul n’en ignore les tenants et aboutissants de cette affaire, l’assemblée nationale du Sénégal a été informée de cette décision souveraine par les parlementaires de Guinée Bissau. Par ailleurs, d’autres correspondances ont été écrites à l’UA, à la CEDEAO, à l’ONU.

« Le président Macky Sall use de son influence pour « coloniser » la Guinée Bissau et la Gambie et les mettre dans le giron de la France. C’est pourquoi nous considérons qu’un quelconque forage pétrolier opéré par le Sénégal sans l’accord de l’assemblée nationale populaire, serait une invasion du territoire guinéen », a dit Califa Seidi, le leader du du groupe parlementaire du PAIGC.

Alors que les députés soupçonnent le « général » de vouloir perpétrer un coup de force dans l’exploitation des ressources pétrolières comme il l’a fait dans l’octroi de certains permis d’exploration à des compagnies comme FAR Ltd, le chef du groupe parlementaire du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Califa Seidi, a déclaré que si le Sénégal entame des travaux de forage pétrolier sans accord officiel avec la Guinée-Bissau, « cela serait considéré comme une invasion » du territoire bissau-guinéen.

Parlant en marge d’une session extraordinaire au parlement, il a commenté les informations des médias guinéens indiquant que le Sénégal aurait commencé mardi les travaux de forage d’un puits pétrolier dans la zone Economique commune (ZEC).

Le troisième vice-président du PAIGC a également souligné qu’il n’avait pas en main de document officiel indiquant que le Sénégal aurait commencé les forages dans la ZEC, que les deux pays gèrent à travers l’Agence de coopération et de gestion mais que si cela s’avérait vrai, ce serait un acte d’invasion.

« Cela signifierait une invasion du territoire national et nous pensons que nous avons des institutions compétentes qui examineront et prendront les mesures nécessaires pour que pas un millimètre de la Guinée-bissau ne soit violé », a déclaré Califa Seidi à Lusa.

Cheikh Saadbou DIARRA atlantisactu

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