Le Dièse de Sara : Appel au dialogue du chef de l’État ou la ciguë du bagne ?

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Le sillon démocratique… Le pays de la teranga baigne depuis des lustres dans une cascade de maux et de mots tantôt miel tantôt fiel selon le bon vouloir des politiques tenant le souffle du peuple entre leurs deals…il faut oser le mot. Chaque sénégalais aujourd’hui de par sa spiritualité aiguisée, ses archives politico-social , est dans la possibilité de comprendre et d’anticiper sur l’évidence que vit son peuple. La transition est inéluctablement en marche et elle donnera corps a une nouvelle ère ,un nouveau vent qui s’annonce objectif et patriotique ; en déphasage d’avec le cycle d’antan. Dans ce sillage démocratique futuriste, le pouvoir doit se résigner à deux options : rendre à César ce qui appartient à César ou , autrement dit restituer au peuple son bien immatériel ,le pouvoir ou aiguisé ses lames pour une confrontation physique. À l’orée des prochaines joutes électorales ,une alternance paisible sera un leg positif pour les générations futures.< Une seule hirondelle ne fait pas le printemps,un seul acte moral ne fait pas la vertu…>> disait Aristote. Une assertion ouvrant sur tout un manoir d’analyses de la condition humaine.

Les nuances de la vertu
Aujourd’hui, à moins un an de la présidentielle, le président se dit :<<ouvert au dialogue…>> . Un discours nuancé dans sa sémantique. Le président n’appelle au dialogue, non! Il est plutôt  »ouvert au dialogue ». Sans embage, il met l’opposition dos au mur à qui on reprochera d’être hostile à la quiétude dans le pays si elle refusait cette main tendue maquillée ou alors d’être louche ou dans le deal des compromis si elle répondait présente à un appel qui en réalité n’en est pas un. La réaction des leaders du F24 est d’autant plus tactique lorsqu’ils posent leur conditions : que d’emblée, le président renonce à son troisième mandat pressenti. La patate chaude lui est ainsi renvoyée. Mais ce geste du président peut en effet créer la division au sein de l’opposition où certains pourraient être tentés selon leurs intérêts de rejoindre la mouvance présidentielle comme fut le cas de Idrissa Seck en 2019. La méfiance va élir domicile dans le F24 sans tarder. Cela peut être l’objectif recherchée in fine . La Félonie est de coutume chez les politiques. Dans le sillon de ce dialogue qui s’annonce faisable ou pas la véritable épine qui taraude l’intuition est : en quoi le président a besoin d’un dialogue s’il est à la fin de son dernier mandat ? Ou alors les articles 27 et 29 seront à l’honneur très prochainement? Le verre est moitié plein !

Sara Jupiter

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