LE MAGISTRAT OUSMANE KANE QUITTE L’UMS

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L’affectation du magistrat Ngor Diop, président du tribunal d’instance de Podor n’en finit pas de soulever des vagues. Mais il semble que c’est un fait qui cache plusieurs autres problèmes au sein de la corporation des magistrats. Son collègue, Ousmane Kane, a ainsi rendu sa démission de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), déplorant l’attitude de plusieurs de ses jeunes confrères.

Le magistrat Ousmane Kane n’est plus membre de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS). Il a démissionné de cette instance qui défend les intérêts des magistrats du Sénégal. Les raisons ? Elles sont nombreuses et il les a exposées dans sa lettre de démission qu’il a adressée au président de l’UMS, le juge Souleymane Téliko. Ousmane Kane a indiqué ne plus supporter les insultes et les invectives qui sont dirigées vers les anciens, par les plus jeunes magistrats.

Pour lui, « l’affectation controversée » du magistrat Ngor DIOP a été l’occasion pour « les magistrats insulteurs de leurs ainés » de la hiérarchie de reprendre du service comme ce fut le cas lors de l’assemblée générale extraordinaire de I’UMS, de Dakar, il y a quelques années. Une assemblée générale, rappelle-t-il, au cours de laquelle de jeunes collègues ont passé leur temps à abreuver d’insultes les hauts magistrats qui avaient osé prendre la parole.

IMPOLITESSE INACCEPTABLE DE CERTAINS COLLÈGUES

« Au-delà de l’impolitesse inacceptable dont certains collègues ont fait montre dans les échanges à la suite du communiqué de I’UMS, c’est la gratuité des attaques et le silence du bureau qui sont insoutenables », a écrit le magistrat dans sa lettre de démission.

Poursuivant, le premier président de la Cour d’Appel de Kaolack indique que le problème du magistrat Ngor Diop, si l’information donnée par le bureau est avérée, ne saurait se réduire de sa seule personne. Mais, à son avis, c’est plutôt tout le système qui l’aurait permis qu’il faut corriger, à savoir le pouvoir discrétionnaire du ministre de la Justice dans la gestion de la carrière du magistrat qui lui permet d’affecter un magistrat pour le sanctionner ou lui octroyer une promotion indue.

« Le combat pour le changement du système ne sera pas gagné par I’UMS seule, encore moins par des invectives à l’endroit des magistrats de la hiérarchie qui ne sont pas eux-mêmes à I ’abri d’abus de ce système dont j’ai été moi-même victime en 1994 déjà », dit-il. Et d’ajouter : « Les chefs de la hiérarchie judiciaire, conspués et insultés par des collègues dont ils ont contribué à la formation, vous seraient d’un apport décisif si les magistrats apprenaient enfin à les respecter ».

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