Près des deux tiers de son blé provient de Russie, avec la guerre et l’envolée des prix, Kigali cherche d’autres partenaires.
Le Rwanda souhaite réduire sa dépendance au blé russe qui représente actuellement les 2/3 de son blé.
Selon l’ONU, 45 pays africains importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. Depuis le début de la guerre, ces géants agricoles exportent peu ou pas leur céréale et les prix flambent.
« 64% de notre blé vient de la Russie, mais nous l’importons de la Tanzanie, explique le Premier ministre du Rwanda Edouard Ngirente lors d’une conférence de presse à Kigali, Nous essayons de diversifier nos sources. Nous cherchons des sources alternatives ».
Une nécessite telle que Kigali s’est tourné vers Paris. Une délégation rwandaise s’est rendue en France le 14 mars. Une première en 25 ans alors que les relations entre Paris et Kigali sont tumultueuses depuis la fin de la guerre civile.
« On s’attend à ce que même des industriels français viennent au Rwanda pour explorer les différents champs d’investissement, a déclaré Edouard Ngirente, Donc la visite du chef d’état-major des armées rwandaises rentre dans ce cadre de la normalisation des relations diplomatiques ».
Le chef du gouvernement a aussi fait part de ses inquiétudes concernant les prix du pétrole, que le pays devrait ressentir « d’ici un mois » ayant d’après lui des réserves.
Enfin, il a aussi évoqué la sécheresse qui frappe l’Est du pays et abîme certaines cultures. Pour y faire face, il a annoncé la mise en place de systèmes d’irrigation plus performant et a assuré que la population ne souffrirait par d’insécurité alimentaire. (Avec Euronews)