Le Togolais Gilbert Houngbo devient le premier Africain à la tête de l’OIT

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Le Togolais Gilbert Foussoun Houngbo prend la tête de l’Organisation internationale du travail (OIT). Le candidat soutenu par l’Union africaine a été élu ce vendredi au second tour face à quatre concurrents, dont l’ex-ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Gilbert Houngbo est comptable de formation. Il a étudié à Lomé puis au Canada. Ce sexagénaire a porté différentes casquettes, côté public comme privé. Il a également eu des responsabilités politiques. Ce qui a sans doute contribué à son élection à la tête de cette organisation tripartite.

Il a d’abord travaillé au Pricewaterhouse, un grand cabinet d’audit. Il a ensuite été membre de l’équipe stratégique et directeur administratif et financier du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) avant d’occuper le poste de secrétaire général adjoint et de directeur Afrique du Pnud, à partir de 2006.

En 2008, Faure Gnassingbe le nomme Premier ministre du Togo. Une position politique qu’il occupe pendant plus de trois ans.

Gilbert Houngbo connaît déjà bien l’Organisation internationale du travail. Il y a occupé le poste de directeur adjoint en charge des opérations sur le terrain. Après quoi, il a pris la tête du Fonds international pour le développement agricole (Fida). Un poste qu’il occupait jusqu’à présent.

Entre justice sociale et les conséquences de la guerre en Ukraine

Gilbert Houngbo prendra ses fonctions au mois d’octobre prochain à la tête de l’OIT. Il a affirmé vouloir mettre « la justice sociale » au cœur de son mandat. Dans ses premiers défis, il va devoir faire face aux conséquences négatives de la pandémie sur le marché du travail ainsi qu’à l’impact du nouveau conflit en Ukraine.
Son prédécesseur, Guy Ryder, a déclaré récemment que « les personnes qui travaillent seront au nombre des premières victimes », ajoutant que « les destructions d’emplois, d’entreprises et de moyens de subsistance seront colossales et auront des répercussions pendant de nombreuses années. »

L’organisation devra aussi jouer sa mission normative alors que la numérisation s’est accélérée avec la pandémie de Covid-19. Des technologies de télétravail au monde du Métavers, il va falloir composer avec ces évolutions pour cette organisation à la mission normative essentielle.

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