Les belles confidences de Luis Suárez sur Ousmane Dembélé

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Le 19 novembre dernier, à la veille d’une rencontre amicale entre l’équipe de France et la sélection nationale uruguayenne à Saint-Denis (1-0), Luis Suárez s’était présenté en conférence de presse. À cette occasion, l’attaquant de la Celeste avait envoyé un message fort à son adversaire sur le terrain le lendemain et coéquipier à l’année au FC Barcelone, Ousmane Dembélé. « Comme l’ont dit certains de mes coéquipiers, je pense qu’être footballeur est un privilège. Je crois qu’il devrait se concentrer davantage sur le football, et s’inspirer d’exemples de professionnalisme qu’il y a dans le vestiaire du Barça », avait alors déclaré El Pistolero. Des propos qui faisaient écho à l’attitude désinvolte de l’attaquant français, en dehors du terrain, qui commençait à agacer sérieusement le vestiaire blaugrana.

Un peu plus de deux mois après ces déclarations, l’attaquant uruguayen qui vient de fêter ses 32 ans s’est exprimé dans une longue interview donnée au quotidien catalan Sport, évoquant de nouveau son jeune coéquipier sur le front de l’attaque. Il faut dire que l’attaquant français, venu faire oublier Neymar au Barça, a modifié son train de vie et cela s’est également ressenti sur le terrain ces dernières semaines. Ousmane Dembélé a inscrit 7 buts et délivré 3 passes décisives lors de ses treize dernières apparitions avec le Barça. Ce qui porte son total sur le début de saison à 13 buts et 5 passes décisives en 27 matchs disputés, dont 21 comme titulaire. Des chiffres rendus possibles par le talent du joueur, mais également l’apport de ses coéquipiers. Luis Suárez note l’importance du vestiaire blaugrana dans la progression du Français, connaissant trop bien les pièges qu’il devra éviter.

« Il sera l’un des meilleurs au monde »

« Il est jeune et beaucoup de gens lui ont dit : tu vas devenir une superstar et tout va bien se passer. Mais la réalité est qu’il a encore tant à apprendre. Ça m’est arrivé à moi aussi. Je suis passé par là et ce que je dois faire dorénavant c’est soutenir Ousmane. Il y a beaucoup de joueurs dans le vestiaire sur lesquels il peut s’appuyer pour apprendre le professionnalisme. Personne ne peut apprendre à Ousmane à taper dans un ballon parce qu’il le sait déjà. Mais la façon dont vous travaillez, dont vous vous entraînez, c’est autre chose. Il a besoin d’avoir ses routines pour continuer à s’améliorer. De toute évidence, c’est un joueur qui n’en est qu’à ses débuts, mais je pense qu’il sera l’un des meilleurs au monde, » n’a pas hésité à déclarer Suárez, avant d’évoquer avec passion les qualités de l’ailier.

Reconnaissant qu’il n’a jamais évolué aux côtés d’un joueur aussi rapide qu’Ousmane Dembélé, Luis Suarez s’est ensuite extasié devant la capacité de projection du Français sur les phases de contre-attaque, faisant aveu de faiblesse, en son nom et au nom de la Pulga. « Ce n’est pas seulement sa capacité à frapper le ballon loin devant puis d’accélérer, mais parfois nous partons en contre et je ne peux pas arriver à temps ! Je ne peux pas y être et Leo est encore plus en retard sur lui. Et là, avec Leo, on se dit : « il va très vite, on ne le rattrapera jamais ! » Quand il commence à courir, il faut qu’on démarre plusieurs mètres devant lui pour être là au moment où il aura besoin de nous. Sinon, c’est impossible de suivre », a-t-il ensuite révélé, amusé.

« Marquer un but d’anthologie et manquer une passe facile »

L’Uruguayen a ensuite terminé d’évoquer l’ancien joueur du Stade Rennais et du Borussia Dortmund en passant en revue les différents points sur lesquels le jeune attaquant pourrait encore s’améliorer. Des détails qui font toute la différence. « Parfois, on dirait qu’il a perdu le ballon, mais il arrive quand même à le conserver. Peut-être qu’à certains moments il ne sait pas trop où centrer, mais c’est un joueur qui aide beaucoup. D’autres fois, il est capable de marquer un but d’anthologie et de manquer une passe facile sur l’action suivante. C’est un joueur qui peut perdre sa concentration. C’est lié au moment où vous sentez que tout va parfaitement bien. À ce moment-là, vous vous dites : « je ne vais pas perdre la balle » et c’est à cet instant précise que vous faites une erreur bête ».

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