L’OBJECTION D’ISMAÏLA MADIOR FALL QUI PRONE DES «PEINES SEVERES»

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Appel au retour de la peine de mort pour faire face à l’insécurité

Suite au nombreux cas de meurtres enregistrés ces dernières semaines au Sénégal notamment en banlieue dakaroise, le débat sur le retour à l’application de la peine de mort a refait surface. En plus des simples citoyens et certains religieux, des politiques et surtout des candidats déclarés à la prochaine présidentielle de 2019 s’en sont mêlés. Suffisant pour que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, en appelle à «l’application des peines sévères» car, «la peine de mort appartient au passé»

«La peine de mort appartient au passé». Désormais il faut opter pour «l’application des peines sévères», pour lutter contre la criminalité. C’est Ismaïla Madior Fall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice qui réitère ainsi la position du gouvernement du Sénégal par rapport au débat sur le retour de la peine de mort suscité par les nombreux cas de meurtres enregistrés dans notre pays ces derniers jours. Ismaïla Madior Fall, qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue de la clôture du séminaire de formation des greffiers du Tribunal de Grande Instance de Mbour, hier jeudi, reste convaincu que de nos jours, l’heure est à l’abandon de cette pratique un peu partout à travers le monde. «Ce n’est pas la peine de mort qui est la solution. Aujourd’hui, la tendance universelle, c’est plutôt l’abolition de la peine de mort. Et, aujourd’hui, vouloir restaurer la peine de mort, c’est une sorte d’un retour en arrière», insiste le ministre de la Justice.

En lieu est place, Ismaïla Madior Fall suggère la présence renforcée et visible des Forces de sécurité dans les quartiers et la collaboration des populations. «Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est mettre des dispositions de sécurité, faire en sorte que les Forces de sécurité soient présentes dans les quartiers, soient bien visibles, faire en sorte que la population elle même collabore, coopère avec la Police et la Gendarmerie pour prendre en charge leur sécurité». D’ailleurs, rappelle le Garde des Sceau, la justice fait déjà son travail en prononçant des peines sévères à l’encontre des criminels. «Et puis, la justice, comme elle le fait à chaque fois qu’on identifie des personnes qui sont auteures de meurtres ou bien d’infractions criminelles, juge ces gens et les met en prison avec des peines qui sont sévères, qui sont répressives, mais pas forcément la peine de mort».

En effet, face au sentiment d’insécurité grandissant qui a fini d’inquiéter des Sénégalais, avec à la clé une série d’agressions et de meurtres, dont 4 en enregistrés entre Zac Mbao, Keur Massar et Yeumbeul Nord en l’espace du week-end dernier, des voix se sont levées pour le retour à l’application de la peine de mort. Et, des candidats déclarés à la présidentielle de février 2019, notamment Ousmane Sonko et Pierre Goudiaby Atépa, n’ont pas été en reste.

 

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