Loi pour la criminalisation de l’homosexualité – Me BABOU est formel : « le bureau de l’Assemblée n’a aucun pouvoir de rejeter ce texte”

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Les réactions se poursuivent après le rejet hier mercredi 05 janvier par le bureau de l’Assemblée nationale de la proposition de loi pour la criminalisation de l’homosexualité.

Cette décision est « extrêmement grave », selon Me Abdoulaye BABOU. La robe noire est d’avis que le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas les prérogatives de déclarer irrecevable une loi. A l’en croire le président Moustapha NIASSE a enfreint le règlement régissant l’Assemblée Nationale, a dit Me Abdoulaye BABOU.

« Le bureau de l’Assemblée nationale n’a aucun pouvoir de rejeter cette loi. Je vais vous dire pourquoi. Parce que le bureau de l’Assemblée nationale n’est qu’un organe, ce n’est pas un organe législatif mais c’est un organe qui administre l’Assemblée nationale. Deuxième point, J’ai lu le communiqué à travers la presse. Il a été même fait état de la position du président de la République. C’est ça qui est extrêmement grave. Il faut rappeler que notre pays repose sur la séparation des pouvoirs. Donc c’est une erreur, un empiètement extrêmement grave qui vient d’être fait par Moustapha NIASSE”, a expliqué Me BABOU sur les ondes de Walf Fm . Maintenant la procédure en matière de proposition.

Selon l’avocat « la proposition de loi doit être communiquée au président de la République parce que c’est une proposition de loi ». Ce que Moustapha NIASSE et ses collègues n’ont pas fait.

Concernant la déclaration de l’ancien maire de Dakar, Pape DIOP, qui trouve que l’un des freins à cette loi est le fait que le Sénégal n’est pas une République islamique, Me BABOU parle « d’hérésie ».

Me BABOU invite le président SALL à être “cohérent avec lui-même “. Selon lui, « lorsque le président Obama est venu ici, il avait dit clairement que jamais tant qu’il serait président l’homosexualité ne serait pas permise, pourquoi aujourd’hui ne devrait-il pas avoir la même audace pour condamner textuellement l’homosexualité », s’est- il interrogé.

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