Après la CEDEAO, l’Union africaine (UA) a annoncé vendredi la suspension de la Guinée de toutes ses «activités et organes de décision» après le coup d’État mené dimanche par des militaires et exigé la libération du président déchu Alpha Condé.
«Le Conseil de Paix et de Sécurité (…) décide de suspendre la République de Guinée de toutes les activités/organes de décision de l’UA», a annoncé sur son compte Twitter cet organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’Union africaine, deux jours après une décision similaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
L’organisation panafricaine, basée dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, demande également au Conseil de sécurité de l’ONU «d’approuver le communiqué final de la CEDEAO», qu’elle soutient.
Mercredi, la CEDEAO avait annoncé la suspension de la Guinée et l’envoi d’une mission diplomatique dans le pays, mais n’avait prononcé aucune sanction économique.
Cette mission, composée des ministres des Affaires étrangères de quatre pays et du président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, est arrivée vendredi en début d’après-midi dans la capitale guinéenne Conakry.
La CEDEAO avait également «exigé le respect de l’intégrité physique» et la «libération immédiate» du président Alpha Condé», capturé par les putschistes dimanche.
Ils ont été accueillis directement, sans déclaration dans un salon VIP par une délégation du CNRD, des proches de Mamady Doumbouya.