Placé en garde à vue pour homicide volontaire dans l’affaire Penda Kébé (photo), A.Diouf sera finalement présenté au procureur lundi prochain. Selon les informations de Libération, sa garde à vue a été prolongée en attendant les résultats de l’autopsie. Le 9 aout dernier, vers 11 heures, le corps sans vie d’une femme avait été découvert au quartier Djibock de Ziguinchor. Il sera identifié comme étant celui de Penda Kébé. Agée de 24 ans, elle vivait chez sa tante à Kandialang.
Le 11 août, les enquêteurs du commissariat central de Ziguinchor ont mis la main sur A. Diouf, né en 1983, conducteur de moto tricycle de profession. Lors de son interrogatoire, A. Diouf, qui se trouve être le petit ami de la victime, a reconnu qu’il était avec Penda Kébé, durant la nuit du 8 au 9 aout. Dans sa version des faits, il prétend qu’il a raccompagné à pied, Penda Kébé, de Tilène à Alwar. Quand ils sont arrivés à hauteur du canal d’Alwar, alors qu’il pleuvait et que l’eau ruisselait abondamment, Penda Kébé, aurait, selon lui, trébuché avant de disparaître dans les eaux. Sans aviser personne pour d’éventuelles recherches, A. Diouf est tranquillement rentré chez lui.
Des déclarations incohérentes confirmées lors d’une reconstitution des faits qui s’est déroulée, en sa présence, mercredi. En effet, le corps sans vie a été retrouvé à un kilomètre du lieu supposé de noyade de la victime et à plus d’une vingtaine de mètres du canal.
Ensuite, l’enquête de voisinage a infirmé les dires d’A. Diouf selon lesquels les pluies diluviennes auraient coupé la route en l’obligeant, avec Penda Kébé, à sillonner le long du canal d’où elle aurait chuté.
Par ailleurs, le mis en cause présente des traces de blessures et de lutte notamment des égratignures sur le visage. Enfin, une perquisition faite à son domicile a attesté qu’il avait rangé ses bagages sans doute dans le but de quitter Ziguinchor. Autant d’indices graves et concordants qui ont motivé sa garde à vue pour meurtre.
Avec Libération